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Aquaculture agricole à Oran : Les déchets de poisson comme engrais organiques

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Le jeune agriculteur Abdelaziz Moulay d’Oran a trouvé dans l’activité d’aquaculture intégrée avec l’agriculture une alternative pour s’en passer des engrais chimiques.

Ce système agricole a conduit cet agriculteur, considéré pionnier dans le programme d’ensemencement des bassins hydriques en alevins de poissons dans la capitale de l’ouest du pays, à utiliser l’eau d’élevage de poisson pour irriguer les fruits et légumes au niveau de sa ferme dans la commune de Sidi Ben Yebka (est d’Oran). Il est question de tirer profit de l’eau de poisson riche en matières organiques comme éléments de base dont l’agriculteur a besoin pour fertiliser sa récolte, a déclaré Abdelaziz Moulay à l’APS en évoquant son expérience en aquaculture dans les bassins d’irrigation agricole. Conscient de l’importance de pratiquer cette activité complémentaire à l’agriculture, il a lancé cette initiative en 2002 dans sa ferme de 25 hectares, qui lui a épargné d’abord les frais d’engrais chimiques onéreux. Au début de cette expérience, il a cessé de penser aux engrais chimiques dont l’acquisition est contraignante du fait des documents exigés et des frais de transport, a-t-il fait savoir, souilgnanti que chaque hectare de légumes dont la laitue nécessite sept quintaux d’engrais tous les trois mois. «Je me suis débarrassé de ces engrais à 100% à la faveur de l’aquaculture intégrée à l’agriculture en utilisant l’eau de tilapia, de chat de mer et de crevette pour l’irrigation des fruits étant donné qu’elle constitue un fertilisant riche. Le poisson est nourri d’un mélange de farine et de son, une fois par jour et ça ne revient pas cher, a-t-il fait remarquer. L’utilisation de cet engrais naturel dans la culture de la pastèque, du melon, de l’abricot, de la pêche et de la fraise est un investissement fructueux donnant un poids atteignant 9 kg pour la pastèque à la saveur douce et 500 grammes pour la fraise, a indiqué Moulay Abdelaziz. Cet agriculteur, qui a reçu une formation à l’Institut technologique de la pêche et de l’aquaculture (ITPA) d’Oran, a fait savoir que la totalité de sa production est commercialisée dans les grands centres commerciaux, appelant les agriculteurs à saisir l’opportunité offerte par l’aquaculture intégrée avec l’agriculture, surtout qu’il s’agit d’une «activité facile et rentable» et que sa réussite est garantie quel que soit le niveau de celui qui la pratique. Moulay Abdelaziz en semence trois variétés de poissons de consommation (tilapia, chat de mer et crevette), ainsi que des poissons d’ornement dans trois bassins d’eau. La production de tilapia et de poisson-chat est estimée à 10 quintaux tous les six mois et de la crevette (5 qx s tous les 9 mois). L’élevage de la crevette impériale est très faible, a-t-il déclaré, ajoutant qu’il aspire à augmenter la production de ce poisson très prisé à travers la formation dans cette spécialité, ce qui lui permettra à l’avenir d’éviter certaines erreurs et de réaliser une bonne rentabilité.

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