Même s’ils ont rendu une belle copie passant à côté au moins d’un nul, les joueurs du MCA ont prouvé de nouveau leur impuissance à l’extérieur quand il s’agit de disputer une compétition africaine.
En effet, les Vert et Rouge ont disputé, mardi leur 69e match dans les différentes compétitions africaines, dont 35 à l’extérieur. Les chiffres sont éloquents puisque le Doyen des clubs algériens n’a gagné que trois rencontres hors de ses bases, dont une lors de la deuxième journée de la phase de poules contre l’ES Sétif, dans un choc algéro-algérien, en mai dernier. Le club phare de la capitale n’a pu revenir avec le nul qu’à six reprises, alors qu’il avait enregistré 26 défaites, en prenant en compte la contre performance de Lubumbashi contre le TP Mazembe. Il faut dire que même lors de l’année du sacre en 1976, le seul du reste dans le palmarès du vieux club algérois, ce dernier avait perdu tous ses matches des différents tours, hormis une victoire face à Luo Union du Kenya (1-0). Et pour trouver trace à la dernière victoire des Algérois à l’extérieur, il faudra remonter à presque quatre décennies. C’était le 1er avril 1979 à Tripoli face aux Libyens d’Al-Ahly (2-1). Depuis, il n’y avait que six nuls face à Kampala City (Ouganda), Dragons de l’Ouémé (Bénin), Olympic Real Bangui (RCA), Interclube Luanda (Angola), Platinum Stars FC (Afrique du Sud) et Mbabane Swallows FC (Swaziland). Le Mouloudia n’arrive pas ainsi à se débarrasser de son complexe lorsqu’il s’agit d’évoluer dans les différents stades d’Afrique et ce quel que soit le niveau de l’adversaire. Lors du deuxième tour préliminaire de l’actuelle Ligue des champions, et face à une équipe faible de Mountain of Fire and Miracles FC du Nigéria, l’équipe algéroise avait cédé alors qu’elle pouvait revenir avec le match nul, voire même une victoire. Certes, à domicile le MCA reste intraitable, avec 28 victoires et 6 nuls contre zéro défaite sur les 34 matches disputés, mais il faut dire qu’il doit absolument montrer plus d’autorité s’il veut réellement reconquérir l’Afrique. Les Vert et Rouge peuvent regretter leur façon de gérer la rencontre de Lubumbashi, mais il faut avouer que le système mis en place par Casoni ne pouvait pas lui permettre d’espérer quelque chose de positif. Le technicien français a opté pour une défense à outrance en tablant sur un nul. Mais ce qui devait arriver arriva dans les toutes dernières minutes du match que les gars de Bab El Oued risquent de regretter énormément d’être passés à côté d’un exploit contre une équipe devenue le bourreau des clubs algériens depuis 2010.
Hakim S.
