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APRèS L’ANNULATION DES ÉLECTIONS DU 4 JUILLET : Deuxième offre de dialogue de Bensalah

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À la veille du 16e vendredi de contestation populaire, le chef de l’état, Abdelkader Bensalah, a encore appelé au dialogue, considérant que cette voie de sortie de crise permettra d’organiser, au plus vite, un scrutin présidentiel.

Dans son premier discours post-annulation des élections présidentielles prévues le 4 juillet, le Chef de l’état persiste et signe sur le dialogue, dans un contexte marqué par un rejet populaire et une pression de la rue qui exige un changement radical.
Autrement, il est toujours difficile de parler de prémices d’un début de règlement de l’actuelle crise multidimensionnelle. « J’invite la classe politique, la société civile et les personnalités patriotiques nationales (…) à opter pour la voie du dialogue inclusif » pour organiser, « dans les meilleurs délais », la « prochaine échéance présidentielle », a déclaré Abdelkader Bensalah dans un discours à la nation retransmis jeudi par la Télévision nationale.
Dans le fond, Bensalah assure que « l’état s’emploiera à organiser dans les meilleurs délais, à débattre de toutes les préoccupations portant sur la prochaine échéance présidentielle, et partant, tracer une feuille de route devant aider à l’organisation du scrutin dans un climat d’entente et de sérénité ». Après avoir rappelé ces invitations, lors de ses précédents discours, au dialogue et à la concertation, le chef de l’état a réitéré son engagement à garantir, « au scrutin présidentiel, toutes les conditions d’une élection régulière, libre et transparente, telle que souhaitée par notre peuple », indiquant que cette nouvelle étape « est incontestablement une opportunité précieuse pour restaurer la confiance et mobiliser les forces patriotiques nationales en vue de construire le consensus le plus large possible autour de l’ensemble des questions en rapport avec les aspects législatif, réglementaire et organisationnel de cette élection, et sur les mécanismes de son contrôle et sa supervision ». Sur un autre registre, Bensalah s’est dit convaincu « que seul le président de la République, élu démocratiquement, jouira de la confiance et de la légitimité requises pour lancer ces réformes et contribuer à relever les défis qui se posent à notre Nation », assurant, par la même occasion, que « l’organisation d’une Présidentielle dans des délais admissibles, sans aucune perte de temps, constitue l’unique voie et la plus efficace, politiquement et la plus rationnelle, démocratiquement ». Dans ce sens, il a réitéré son appel à toutes les parties concernées à participer au processus consensuel et à faire prévaloir la sagesse et l’intérêt du peuple, tant dans leurs débats que dans leurs revendications, en les invitant également à « saisir cette nouvelle opportunité pour s’impliquer pleinement dans la concertation que nous prônons aujourd’hui plus que jamais ».

«Assumer la charge de chef de l’état jusqu’à l’élection d’un nouveau Président»
Sur un autre plan, le chef de l’état a signalé que la situation « exceptionnelle » que vit le pays l’oblige «  à continuer à assumer la charge de chef de l’état jusqu’à l’élection du président de la République ». «Cette situation exceptionnelle nous interpelle tous sur l’impératif de faire appel à notre intelligence collective en vue de faire prévaloir la sagesse et la pondération nécessaires pour surmonter les obstacles à l’origine de la conjoncture actuelle et construire, ensemble, la prochaine étape en réunissant les conditions indispensables ainsi que les mécanismes à mettre en place afin de garantir au scrutin présidentiel toutes les chances de succès », a-t-il soutenu à ce propos.
à souligner que Bensalah est à son deuxième appel au dialogue lancé en quelques semaines. Fin mai dernier, le chef d’état-major de l’ANP, le général Ahmed Gaïd Salah, avait prôné un « dialogue » et des « concessions mutuelles », tout en continuant d’insister sur une solution constitutionnelle aboutissant à l’organisation d’une élection présidentielle « dans les plus brefs délais ». Une position du chef d’état-major de l’ANP qui exclut toute transition comme voie de sortie à la crise politique.
Lamia Boufassa

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