Visiblement, la FAF n’est pas au bout de ses peines. L’annonce par le bureau fédéral de la fin prématurée de l’exercice 2019-2020 à cause du coronavirus, est loin de signifier la fin de la polémique.
En effet, outre le fait que certains clubs continuent de contester la ‘’légalité’’ de l’attribution du titre de champion au CRB alors qu’il restait encore huit journées à disputer, la désignation du MCA comme deuxième représentant algérien dans la ligue des champions africaine au détriment de l’ESS a ouvert un nouvel front pour l’instance footballistique.
Cette décision, a tout simplement provoqué le courroux des Sétifiens, estimant avoir été lésés par la FAF qu’ils ont même accusé de verser dans ‘’régionalisme’’. Deuxième au classement au moment de l’arrêt de la compétition en mars dernier en compagnie du MCA, l’ESS se proclame comme étant le second représentant légitime de l’Algérie lors de la prochaine édition de la ligue des champions grâce à un meilleur goal-average. Mais comme les Mouloudéens, eux, comptaient un match en moins, la FAF a recouru au système de ‘’coefficient’’ pour départager les deux antagonistes, lequel système a fini par sourire aux Algérois.
La réaction de la direction de l’Entente ne s’est pas fait attendre. La réunion extraordinaire de son conseil d’administration a débouché sur une démission collective de ses membres. « La FAF a opté pour le deux poids deux mesures, en privant l’ESS de la 2e place amplement méritée, l’empêchant du coup de prendre part à la Ligue des champions d’Afrique, au profit d’une autre équipe, en adoptant une règle d’indice sur mesure qui ne repose sur aucune base légale », a estimé l’ESS dans un communiqué.
A l’opposé de cette montée au créneau de la direction sétifienne, son homologue du MCA a fini par calmer le jeu vis-à-vis de la FAF. Le président des Vert et Rouge, Nacer Almas, qui s’est engagé à aller au bout de ses revendications qui consistaient notamment à dédouaner la décision de l’instance fédéral d’attribuer le titre de champion au CRB, a fait tout simplement machine arrière.
Il semble d’ailleurs que l’attribution à son équipe du deuxième ticket donnant accès à la plus prestigieuse compétition continentale interclubs est derrière cette attitude. Même les propos d’Almas par lesquels il a insisté sur le fait que «personne n’a offert un cadeau à (son) club», n’a pas pour autant étouffé la polémique. Il se trouve aussi que ce responsable fait également face à la grogne des supporters de son club même. Ces derniers, qui avaient organisé une manifestation devant le siège de la FAF la veille de la réunion du bureau fédéral, accusent leur boss de ‘’trahison’’. Ils lui reprochent d’avoir reconnu le CRB champion d’Algérie.
Hakim S.
