Les habitants de Béni-Abbès, 230 km au sud de Béchar, sont sortis dans la rue pour manifester contre le crime commis contre l’enfant Mohamed-Yassine Dériah, à Mazer, dans la commune d’Igli. Les manifestants se sont groupés, dans l’avenue principale de la ville, après la prière du vendredi. Ils demandaient à ce que justice soit faite, et à ce que le ou les coupables de ce meurtre soient condamnés à la peine capitale. Un homme qui a pris la parole au milieu de ces manifestants dira que ce qui vient d’arriver à la famille Dériah a touché et meurtri tous les habitants de Béni-Abbès, et du pays en entier. Ce qui est arrivé à cet enfant pourrait arriver aux enfants de chacun d’entre nous. Personne n’est à l’abri de ce nouveau genre de crime qui saute d’un endroit à un autre comme un feu de forêt. Ces criminels profitent de la désunion, dont nous faisons l’objet. Unissons-nous pour les faire échouer. Nous demandons à ce que l’application de la peine capitale soit rétablie pour ce genre de crime. Que ceux qui nous parlent des droits de l’homme nous disent si les auteurs de crimes atroces sur des âmes innocentes en bas âge sont des êtres humains. Les manifestants ont lu la “fatiha” et prié pour les membres de la famille du défunt, avant de se disperser dans le calme.
Messaoud Ahmed