Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, s’est rendu, hier, dans la wilaya de Tizi-Ouzou où il s’est enquis de quatre entreprises implantées dans la région. Il s’agit d’ « ALDAPH Novo nordisk Algérie », spécialisée dans la production pharmaceutique, l’Eurl Steel Solide (tuyauterie), ELECTRO-INDUSTRIES, spécialisée dans la fabrication et la commercialisation des transformateurs de distribution et des moteurs électriques et l’ENIEM, l’Entreprise nationale des industries de l’électroménager.
Lors de sa visite à l’ENIEM, le ministre Aoun a exclu toute éventualité de « privatisation » de cette Entreprise, en dépit la situation financière préoccupante qu’elle traverse, évoquant la nécessité « d’y aller vers un partenariat, avec un opérateur étranger ou privé national ».
Dans une déclaration à la presse à l’issue d’une réunion au siège de l’unité de production de l’ENIEM à Oued Aïssi, avec les responsables de l’entreprise et les représentants des travailleurs, le ministre a assuré que ces potentiels partenaires « existent » et qu’il « faut ouvrir le capital parce que les ressources au niveau de l’ENIEM sont limitées ». « L’État ne renoncera pas à l’Eniem », a tranché le ministre, tout en réclamant des efforts des cadres dirigeants et des travailleurs pour sauvegarder l’entreprise et les emplois. Le premier responsable du département de l’Industrie, a fait également savoir que le programme de relance de l’Eniem sera affiné lors d’une réunion avec le P-DG du groupe et les représentants du syndicat, programmée le 14 août prochain au siège du département ministériel. « Tous les cadres dirigeants de cette entreprise seront soumis à des contrats de performance à partir du mois de septembre», a indiqué, en outre, le ministre insistant sur l’impératif de fixer des objectifs et de tout mettre en œuvre pour les atteindre, dans les délais impartis.
Ali Aoun, a écarté, par ailleurs, tout effacement de la dette de cette Entreprise, indiquant que « pour effacer la dette d’une entreprise, il faudrait que celle-ci produise et enregistre des bénéfices ».
Lors d’une présentation des capacités de production de l’ENIEM Tizi-Ouzou, les responsables de cette dernière ont relevé que l’entreprise produisait en deçà de ses capacités réelles. Ainsi, sur une capacité totale de production de 220.000 appareils, l’ENIEM n’en a produit en 2022 que 35.000.
Le P-DG du groupe IMETAL installé
Toujours dans le cadre de ses activités, le ministre Aoun a procédé mardi à l’installation officielle du P-DG du groupe IMETAL, Djamel Babouri, en présence des cadres du ministère et du groupe. Ce dernier avait été nommé directeur général par intérim au mois de mars dernier en remplacement de Tarek Bouslama, démis de ses fonctions et poursuivi par la Justice dans une affaire de corruption liée à la gestion du groupe Imetal de sa filiale Sider. La cérémonie a été une occasion pour le ministre pour donner un ensemble d’orientations à tous les gestionnaires au niveau du groupe et des entreprises dont ils relèvent. Des orientations qui portent essentiellement sur l’amélioration de la performance de la gouvernance, l’augmentation de la production en exploitant toutes les énergies disponibles et à l’accélération de la cadence de réalisation des projets à l’arrêt.
Le ministre Aoun, a insisté à l’occasion, sur la nécessité d’adopter les contrats de performance et de mettre en place « des objectifs clairs soumis au contrôle et à la reddition de comptes à partir de septembre prochain ». Le ministre a aussi mis en avant le plan d’action du groupe IMETAL, notamment « la révision de l’organigramme de certaines de ses filiales », affirmant que la mission première du nouveau P-DG du Groupe consistait à « revoir la structure des conseils d’administration ».
Le nouveau P-DG d’IMETAL s’est engagé, de son côté, à « ne ménager aucun effort, en coordination avec l’ensemble des cadres et des travailleurs, pour insuffler un nouvel élan au groupe, et atteindre les objectifs escomptés dans le cadre de la vision stratégique du Groupe à l’horizon 2030 », tout en mettant en avant les efforts déployés par le groupe et toutes ses filiales en termes de « rénovation, croissance et développement », dans l’objectif d’atteindre la valeur ajoutée et réaliser, partant, de meilleurs résultats.
Les métiers du groupe IMETAL et de ses filiales s’articulent autour de la sidérurgie et de la métallurgie, des transformations sidérurgiques, de la chaudronnerie et de la construction métallique, de l’ingénierie et de la formation. Ces visites de terrain dans les entreprises industrielles s’inscrivent dans le cadre du plan de développement du secteur visant à faire progresser l’industrie nationale en renforçant la production locale pour couvrir le marché national et en levant les obstacles bureaucratiques au niveau local.
B.O.
