Prévue initialement pour le mois de septembre prochain, la présentation de la liste des métiers pénibles au gouvernement, est finalement reportée à une date ultérieure.
C’est du moins ce qui a été affirmé, par Mohamed Lakhdar Badreddine, membre de la Commission exécutive de l’UGTA chargée de définir les catégories professionnelles qui pourront continuer de bénéficier de la retraite anticipée, dans une déclaration au journal arabophone El Bilad. Installée récemment par la Centrale syndicale, au lendemain de la révision de la loi relative à la retraite, la Commission n’a pas «achevé le travail qui lui a été assigné, et devra davantage se pencher sur les catégories professionnelles afin de n’exclure aucun métier». «La Commission, composée d’experts et de médecins, fait un travail laborieux pour entreprendre les visites sur les lieux de travail et se rassurer des postes définis à haute pénibilité», a déclaré Mohamed Lakhdar Badreddine, en estimant que «cela nécessite un temps important afin d’étudier toutes les catégories». Refusant de donner un échéancier pour dévoiler la nomenclature, le responsable s’est contenté de préciser que «les membres de la Commission sont actuellement en congé et reprendront leur travail après les vacances». Ainsi, Mohamed Lakhdar Badreddine a démenti les déclarations de Amar Takjout, qui a précisé récemment que la liste sera soumise au gouvernement au mois de septembre prochain. «Jusqu’à maintenant, nous n’avons pas encore tranché sur toutes les catégories professionnelles et le travail n’a pas été finalisé», a-t-il rajouté. Pour lui, «la dite Commission doit faire un travail irréprochable afin d’éviter toute contestation de la part des travailleurs, qu’ils soient issus du privé ou du public ».
Pour ce qui est des critères définissant les métiers pénibles, le membre de la Centrale syndicale a indiqué que ces derniers concernent l’effort physique, notamment dans les wilayas du Sud, les heures supplémentaires, l’effort moral, ainsi que l’exposition aux rayons des matériaux électroniques.
Dans tous les cas de figure, les employés dans des postes de travail pénibles, intéressés par la retraite anticipée, devront encore patienter, le temps que la liste des métiers pénibles soit établie. Néanmoins, ces déclarations «contradictoires» sèment l’appréhension des travailleurs qui attendent avec impatience que celle-ci soit dévoilée. Surtout que les deux responsables sont issus de la même entité syndicale.
Lamia Boufassa