Accueil RÉGIONS Annaba : les intempéries «stimulent» les prix des fruits et légumes

Annaba : les intempéries «stimulent» les prix des fruits et légumes

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Une véritable folie s’est emparée, ces derniers jours, des mercuriales d’une très large gamme de produits maraichers et fruitiers. Les prix affichés aux différents marchés sont de véritables sources de maux.
Il est lamentable de voir, que peu d’Algériens arrivent à remplir convenablement leurs couffins, ces dernières années. L’inflation galopante conjuguée avec une chute vertigineuse du prix du baril de pétrole, fait craindre le pire pour les mois à venir. Les prix des fruits, légumes et viandes, notamment blanches, que nous avons relevés en fin de la semaine dernière au niveau des marchés de la ville, sont à ce titre très éloquents : la courgette est cédée à 200 DA, la pomme de terre à 60 DA, la tomate à 80 DA, l’oignon à 100 DA, le poivron à 200 DA, le piment à 100 DA, l’orange à 120 DA. Quant à la viande de poulet, celle-ci atteint des prix à donner le tournis aux consommateurs. «Le prix du kilo avoisine les 300 DA pour un poulet vidé. Après une stabilité des prix des viandes blanches qui a duré quelque temps, voilà que la situation du mois de Ramadhan passé se manifeste de nouveau. Ainsi, le poulet, qui a été cédé à moins de 250 DA le kilo, prend l’ascenseur. Au niveau du marché, les éleveurs et les détaillants se renvoient la balle au point où le consommateur n’arrive plus à situer les tenants et les aboutissants de cette situation. Les commerçants, de leur côté, ne cessent d’évoquer le manque de ce produit au niveau des abattoirs et autres poulaillers, d’où la cherté de son coût. Les raisons de ce déficit seraient, selon les propos de certains clients, la saison hivernale où beaucoup d’éleveurs ne s’aventurent pas à mettre le paquet dans l’élevage du poulet. Les conditions climatiques, particulièrement rudes dans les zones montagneuses, n’encouragent pas l’exercice de cette activité à cause de la non disponibilité des moyens adéquats. Avec une telle flambée des prix, on va rentrer chez soi bredouille avec des couffins vides», se lamente Aïcha, mère de famille. Nonobstant les multiples interventions des pouvoirs publics pour endiguer cette «hémorragie des prix», la mercuriale continue de faire des siennes au grand dam des petites bourses. Dans le même registre, les milliards de dinars injectés dans la cadre du programme national de développement agricole (PNDA) n’ont pas été à la hauteur des attentes du gouvernement, affichant un optimisme démesuré quant aux résultats que pouvait générer cette nouvelle politique. Cependant, les objectifs assignés au dit programme étaient prometteurs et sous-entendent jalonner des soubassements solides pour la politique agricole en Algérie. La stratégie de développement rural mise en œuvre en Algérie lors du lancement du PNDA, se basait sur la recherche de synergies économiques et sociales et l’implication aussi bien de la société civile que des institutions au niveau des localités et des régions. Malheureusement, plus de treize ans après le lancement de l’ambitieux PNDA, le résultat n’est pas au rendez-vous, et le consommateur algérien se retrouve victime des aléas du marché de l’offre et de la demande. Le dysfonctionnement des circuits de commercialisation n’est pas le seul facteur aggravant de la situation, car d’autres facteurs interviennent de près ou de loin dans le désordre affectant la formation des prix.
La hausse des prix ne semble pas être au contrôle des pouvoirs publics, obéissant ainsi au diktat des spéculateurs et des sautes d’humeur des commerçants. «Avec mon maigre salaire de smicard, je finis souvent à découvert à mi-chemin», tempête un ouvrier contractuel dans une administration locale. Et d’enchaîner : «C’est une véritable saignée que nous subissons avec l’érosion de notre pouvoir d’achat, cumulé à l’envolée des prix des produits tous azimuts».
Khadidja B.

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