Une délégation palestinienne est arrivée, hier soir, au Caire, pour des consultations avec les responsables égyptiens sur le cessez-le-feu et la levée du blocus sur Ghaza.
Si le rôle de l’Égypte, dans ses efforts pour arriver à un cessez-le-feu à Ghaza, est souhaité et soutenu par des acteurs régionaux et internationaux, l’ensemble des factions palestiniennes ont et continuent d’affirmer que le rôle du Caire est le plus demandé et apte à jouer cette fonction. La délégation palestinienne a quitté, hier matin, Ramalah, vers la capitale jordanienne pour s’envoler de nouveau vers Le Caire où elle est arrivée le soir. Composée de douze responsables, deux représentants pour chaque faction palestinienne en rang unifié sous l’égide de l’Organisation pour la libération de la Palestine (OLP). Outre les membres de l’OlP, il s’agit de membres du Front populaire démocratique, ceux du Front populaire pour la libération de la Palestine, du parti populaire et du Hamas et le Djihad islamique. Une première depuis très longtemps pour le peuple palestinien qui voit leurs dirigeants politiques, en rang unifié et autour d’une feuille précise, notamment l’arrêt de l’offensive israélienne et la levée du blocus imposé par Israël sur Ghaza, depuis près de huit ans. Notons que l’ambassadeur palestinien au Caire, a fait savoir, hier en début d’après midi, que «la délégation palestinienne arrivera ce soir (hier) au Caire, à l’exception des membres de Ghaza». Sur cette question, le responsable palestinien, Mouchir Elmasri a indiqué, hier à partir de Ghaza, que «l’absence des membres représentants de Ghaza» dans la délégation palestinienne «ne signifie pas l’exclusion de la résistance» affirmant que «c’est à cause de la situation d’insécurité», a-t-il précisé. Ce même responsable a fait savoir, par ailleurs, que «ce que la résistance palestinienne accomplit sur le terrain (sa riposte contre l’offensive d’Israël contre Ghaza) constituera» affirme-t-il «le soutien à la délégation palestinienne dans la recherche au Caire du cessez-le-feu», a précisé ce responsable. Il est à rappeler que dans son discours à l’adresse du peuple palestinien, le président palestinien a fait siennes les conditions de la résistance palestinienne, notamment s’agissant de l’arrêt de l’agression militaire de l’entité sioniste contre les ghazaouis et la levée du blocus sur Ghaza. La délégation palestinienne qui se trouve depuis hier soir au Caire a répondu à l’invitation adressée par les responsables égyptiens à leur adresse en vue de discuter voies et mécanismes à même de mener à l’arrêt des bombardements israéliens sur Ghaza, sur la levée du blocus, la libération des prisonniers palestiniens, arrêtés par Israël après qu’elle les eut libérés selon l’accord de 2012. Même si au Caire, on a insisté depuis le lancement de son initiative, il a été question depuis une semaine de la disponibilité de l’Egypte à apporter des modifications, notamment au regard du cours et de la teneur des évènements qui ont suivis l’agression israélienne contre Ghaza, sur le plan politique et militaire. Sur un autre sujet, à savoir la question «des armes de la résistance», il y a lieu de noter que l’ensemble des fractions palestiniennes sont unanimes à dire que «c’est une ligne rouge», tant que le peuple palestinien «vit sous l’occupation israélienne, une colonisation de peuplement» et aussi «sous la menace quotidienne et en permanence de l’agression de l’entité sioniste contre notre peuple». Rappelons à ce propos que le premier responsable de Hamas, Khaled Mechâal a averti qu’«aucune force dans le monde ne pourrait nous ôter nos armes». La présence de la délégation palestinienne, hier soir au Caire, a été précédée au courant de la journée de déclarations du président Égyptien Essissi sur l’agression israélienne contre Ghaza. Animant une conférence de presse conjointement avec le Premier ministre italien en visite au Caire, le président égyptien a indiqué, sur la rencontre palestino-égyptienne que «l’heure est critique et il faut l’exploiter pour l’arrêt de l’effusion du sang des Palestiniens de Ghaza». Pour le président Essissi «Le cessez-le-feu ouvre voie à l’instauration de l’Etat de la Palestine avec pour Capitale, El Qods -est», a-t-il déclaré.
Du côté de l’entité sioniste, outre les pertes enregistrées, depuis son offensive, le nombre élevé de soldats et officiers tués ou blessés par la riposte de la résistance à l’agression de l’entité sioniste contre Ghaza, pertes en moyens militaires et trois soldats capturés et emprisonnés par les combattants palestiniens, la scène intérieure israélienne bouillonne. Les conséquences directes, se résument à plus de 6 millions d’israéliens, notamment des familles entières qui sont dans les bunkers ou immobilisées dans leurs maisons, depuis le 8 juillet à ce jour. Arrêt quasiment général de la vie économique, sociale, touristique et des activités d’ordre administratif. Situation qui perdure et nourrit les conditions d’une contestation explosive au visage de Netanyahu et notamment son ministre de la Défense, outre l’impact de leur incapacité d’atteindre les objectifs escomptés par leur décision d’agresser les Palestiniens de Ghaza. Des objectifs non atteints, relatifs à la mise en échec de la réconciliation palestinienne et le gouvernement d’union nationale et aussi faire taire la riposte militaire de la résistance palestinienne à toute agression de l’entité sioniste. Ce qui a amené Netanyahu et son équipe, à la troisième semaine de leur offensive contre Ghaza, à annoncer la destruction des tunnels de Ghaza , qui n’atteindra pas à travers ses bombardements et aussi par voie terrestre, laquelle lui coûte à ce jour, des pertes militaires en hausse, en nombre de soldats et en moyens par les opérations que mènent les combattants palestiniens. Netanyahu et son équipe continuent de commettre des génocides à Ghaza avant d’annoncer leur décision unilatérale de l’arrêt de leur offensive militaire barbare contre Ghaza. `
L’ultime voie qui se présente à leur niveau au regard du bourbier Ghazaoui et des conditions palestiniennes exigeant la levée du blocus sur Ghaza dans tout accord sur un cessez-le-feu. Décision de l’arrêt de son offensive contre ce territoire palestinien, que risque de prendre certainement Netanyahu, étant la seule issue de secours qu’il puisse emprunter, pour son armée au regard du cours des évènements sur le terrain mais qui ne le mettra pas à l’abris lors du travail de la commission israélienne dans son élaboration du rapport sur cette guerre menée contre Ghaza. Il est à noter que depuis le début de l’agression de l’entité sioniste, le 8 juillet dernier contre les Palestiniens de Ghaza, la barbarie israélienne a fait plus de 1 750 martyrs et 9 100 blessés palestiniens, dont plus de 80% des civils essentiellement des enfants, des femmes et des vieux.
Karima Bennour