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ALORS QUE LA CONFÉRENCE DE BERLIN SUR LA LIBYE SE TIENDRA LUNDI PROCHAIN : Fayez El-Serraj et Khalifa Haftar réunis à Moscou

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La proclamation du cessez-le-feu en Libye, et l’annonce par les deux parties rivales dans ce pays, le gouvernement d’Union nationale de Fayez –El-Serraj et le maréchal Khalifa Haftar, à la tête de l’Armée nationale libyenne, de l’acceptation et du respect du dit cessez-le-feu, ouvre la voie à l’entame d’un processus de dialogue politique inter-libyen pour le règlement pacifique de la crise libyenne et aussi une intense activité diplomatique sur le dossier libyen.

Lequel dossier sera, lundi prochain, au centre de la Conférence de Berlin, soit à moins d’une semaine de la tenue aujourd’hui, à Bruxelles d’une réunion sur la Libye, des ministres des Affaires étrangères de quatre pays de l’Otan, à savoir l’Italie, L’Allemagne, La France et la Grande Bretagne.
Processus d’un dialogue entre les acteurs libyens qui s’étalera, sans nul doute dans la durée, ce qui nécessitera davantage d’efforts pour assurer les conditions autant de sa poursuite que sa réussite, notamment des acteurs étrangers activant, sur le cours des évènements sur la scène libyenne, depuis le basculement en 2011 de la Libye et l’intervention militaire de l’Otan dans ce pays. La capitale de la Fédération de Russie a vu, hier matin, l’arrivée du président du Conseil présidentiel du GNA Fayez-el-Serradj, accompagné, de Khlaed el-Mechri, président du Conseil d’État, basé à Tripoli, ainsi que le maréchal Khalifa Haftar accompagné du président du Parlement libyen, Aguila Salah, basé dans l’Est, pour participer, a indiqué, le ministère russe des Affaires étrangères « aux négociations sur leur trêve », au lendemain de l’annonce par les deux hommes de leur attachement à la cessation des combats et leur engagement à régler par voie pacifique la crise libyenne. Plus tôt dans la matinée, le responsable du groupe de contact russe sur la Libye, Lev Dengov a déclaré, aux médias russes « ne pas savoir si les deux rivaux se rencontreraient directement » à cette occasion, la première après l’appel au cessez le feu, qui a trouvé son écho auprès des deux parties libyennes, suite au ballet diplomatique, qu’a connu, Moscou, Alger, Ankara et Rome, sur la crise libyenne, ces derniers jours. Dans le sillage du ballet diplomatique d’Alger, depuis une semaine, sur la crise libyenne, avec notamment la venue de Fayez el-Serraj et d’une délégation de haut niveau représentant le maréchal Haftar, et entre les deux visites, celles des ministres des affaires étrangères de Turquie, d’Italie, d’Égypte et du Congo, dont son président est à la tête du comité de l’UA sur la crise libyenne, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukkadoum effectue à partir d’aujourd’hui, un déplacement officiel de deux jours, qui le conduira en Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis. Conduisant une importante délégation, le communique du ministère des AE indique, que le chef de la diplomatie algérienne aura, avec ses homologues saoudien et émirati des entretiens autour de la situation actuelle dans le monde arabe, et plus particulièrement sur la Libye, après qu’un cessez-le-feu, a été décrété, dimanche à 00h00. Le ministre Sabri Boukadoum échangera avec ses interlocuteurs, l’examen des voies à même de conforter le processus en cours, notamment les efforts à consentir pour faire perdurer le cessez-le-feu, pour le règlement pacifique de la crise et l’encouragement du dialogue inter libyen. Le cessez- le-feu entré en vigueur dimanche à minuit à l’initiative des présidents, de Russie, Vladimir Poutine et de Turquie, Receep Tayyip Erdogan, les deux parties libyennes ont annoncé leur engagement à faire taire les armes, après plus de neuf mois de conflit armé et de combats meurtriers, notamment aux portes de la capitale libyenne, Tripoli. Alors que la diplomatie a pu réussir à faire décréter un cessez-le-feu en Libye et de surcroît le faire accepter par les deux parties libyennes en conflit armé, le défi à relever, d’abord par les libyens eux-mêmes est de peser pour le faire respecter et perdurer sur le terrain, en vue du lancement du processus politique inter-libyen.
À cela comme le soulignent de nombreux observateurs de la scène libyenne et experts des questions géostratégiques, le cessez-le-feu ne signifie pas que les interférences et les ingérences étrangères cesseront dans ce pays, considérant que les pays étrangers, à la région, impliqués sur la scène libyenne, sur fond de leurs intérêts géopolitiques respectifs et divergents, n’ont pas été jusqu’à transformer la Libye, après notamment l’annonce du président turc de l’envoi de ses troupes militaires, en théâtre de guerre directe entre eux, après l’avoir menée par procuration.
Karima Bennour

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