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Aide au Mali : l’ONU lance un appel pour la mobilisation de 354 millions de dollars

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Trois militaires maliens sont morts, mardi, quand leur véhicule a sauté sur une mine dans la région de Mopti, au centre du pays, non loin de la frontière avec le Burkina Faso. L’armée malienne a souligné dans un communiqué qu’ «un véhicule d’une patrouille des Forces armées maliennes a sauté sur un engin explosif improvisé (EEI) dans le secteur de Mondoro, région de Mopti» déplorant le décès de trois soldats et deux autres blessés.
Au moment ou la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) réaffirme le rôle majeur des acteurs de la société civile malienne dans l’application de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali, souligne son importance dans la mise en œuvre des points contenus dans le dit accord.
Dans le cadre des rencontres des acteurs de la société civile malienne en vue d’apporter leur soutien effectif aux efforts en cours dans la mise en œuvre de cet accord, et la consolidation des acquis réalisés à ce jour, lors de leur récent conclave avec les membres de la Minusma, les participants ont réaffirmé leur volonté d’aller de l’avant pour enraciner la paix et la stabilité au Mali. Les responsables de la mission onusienne au Mali ont de leur côté, réaffirmé à cette occasion leur soutien aux acteurs de la société civile malienne, dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord précité.
Ce qui se traduira, selon les participants par le renforcement du dialogue entre acteurs de la société civile malienne et la Minusma, au regard des exigences qu’imposeront les étapes à venir. Initiative saluée par Dédéou Sidibé, représentante de la Plateforme de la société civile, ayant pris part à la rencontre précitée, déclarant aux médias locaux et étrangers que «c’est une très bonne chose» parce que ces échanges constitueront «une espace ou la société civile aura à s’exprimer» sur les questions, notamment celles en liens avec la conférence d’entente nationale, en cours de préparation.
Ce qui a été souligné par le responsable de l’ONU en charge des questions politiques à la Minusma M. Koen Davidse, indiquant «le rôle essentiel des acteurs de la société civile dans le processus de paix» avant d’ajouter, a-t-il poursuivi «notamment en perspective de la préparation de la Conférence d’entente nationale». Sa collègue en charge des affaires civiles, Elsie Effange-Mbella, a souligné, pour sa part la nécessité pour la société civile «d’être plus organisée et engagée dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix » avant de précisé « qui se veut inclusive» a-t-elle déclaré.
« Il faut que la société civile et les populations s’impliquent pour accompagner l’état » a relevé, dans son intervention la directrice exécutive de la Coalition nationale de la société civile pour la paix et la Lutte contre la prolifération des armes légères (CONASCIPAL), et ce a-t-elle précisé «pour la sécurisation des populations, des zones et établir des relations de partenariat entre les populations et les Forces de défense et de sécurité » pour que selon elle «qu’il y ait une véritable stabilité au Mali et pour nous permettre de faire face aux actions de développement». La contribution de la communauté internationale pour le développement, notamment par le financement et l’accompagnement de projets susceptibles de booster la vie socio-économique, notamment sur le plan local est de mise. C’est dans ce sens que le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a lancé un appel pour la mobilisation de 354 millions de dollars pour l’année en cours, en vue d’assurer le financement de la mise en œuvre du troisième et dernier volet du Plan de réponse humanitaire 2014-2016 pour le Mali, notamment dans les zones du nord du pays.
Au total, 127 projets sont prévus pour l’année en cours, à même d’aider, «un million de Maliens, principalement dans les zones du nord et du centre du pays», selon un communiqué de l’agence onusienne. Estimant que la signature de l’accord de paix en juin 2015, entre le gouvernement et les groupes politico-militaires est un « acte salutaire », la coordonnatrice humanitaire au Mali, Mbaranga Gasarabwe a aussi souligné que le dit document est «porteur d’espoir» et que sa mise en œuvre devrait permettre, a-t-elle affirmé «de consolider les avancées réalisées à ce jour en matière de reprise des services sociaux de base, de reconstruction et de relance économique» selon Gasarabwe. Indiquant par ailleurs, que l’insécurité alimentaire, la malnutrition et les conséquences des violences qui ont touché le nord et le centre du pays «affecteront plus de 2,5 millions de Maliens en 2016 », selon les estimations de l’agence onusienne.
Karima Bennour

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