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AFIN DE PRÉCIPITER LA DÉMISSION DES «4 B» : Vers une grève générale politique d’une journée

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Le président du Snapap (Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique), a révélé hier, que le collectif de la « dynamique de la société civile pour une sortie de crise pacifique », regroupant des syndicats, des associations et des ligues des droits de l’Homme, prévoit d’appeler à une journée de grève générale d’ordre politique dans la mesure où le pouvoir ne répond pas favorablement à la revendication de démission des quatre B. Bien que la date de cette journée de « grève politique » n’ait toujours pas été fixée, le président du Snapap, Rachid Malaoui a indiqué, lors de son passage au Forum du Courrier d’Algérie que cette «  grève politique concernera toutes les composantes de la société, à savoir, la presse, la société civile, la classe politique, les commerçants, les patrons etc.» « L’objectif de cette grève est de dire non aux quatre B », a-t-il dit, soutenant que « s’il n’y pas de réponse dans les jours qui viennent à cette revendication, le collectif annoncera la date de cette grève qui sera plus importante q’une grève sociale ».
Affirmant que les consultations sont lancées avec les partis politiques et les associations pour fixer la date et les conditions de cette journée, le président du Snapap a appelé les quatre personnalités à démissionner pour gagner du temps. Également, Rachid Malaoui a indiqué que son entité syndicale a appelé ses adhérents à ne pas participer à l’organisation des élections auxquelles Abdelkader Bensalah a appelé pour le 4 juillet prochain. « Nous avons appelé les fonctionnaires au boycott de l’organisation des élections bien avant l’annonce des juristes», a-t-il assuré à cet effet. Interrogé, d’autre part, au sujet des déclarations de constitution des organisations syndicales de travailleurs et d’employeurs, annoncées par le ministère du Travail en vue d’actualiser les dossiers relatifs à la constitution des syndicats, le président du Snapap a qualifié cet appel d’anticonstitutionnel et anti conventions internationales.
«Selon l’article 2 de la convention de 1987 sur les libertés syndicales et la protection du droit syndical, qui a été ratifiée par l’Algérie, tout employé ou employeur peut créer son syndicat sans autorisation préalable », a-t-il noté, en rappelant que le Bureau international du travail a par le passé épinglé l’Algérie en la classant parmi les pays ne respectant pas cette convention.
Se montrant plus virulent à l’égard du gouvernement, à ce sujet, l’hôte du Forum a signalé que seule la loi est en mesure de « donner des agréments aux syndicats et ce n’est guère de la charité  ». En ce sens, il tiendra à souligner que ce gouvernement n’est pas accepté par le peuple ». Par conséquent, Rachid Malaoui est catégorique : « Nous n’allons en aucun cas répondre à cet appel ». «  On ne va pas s’adresser à eux, ni travailler avec ce gouvernement », a-t-il martelé, laissant, toutefois, une marge de confiance à un gouvernement de transition. Interrogé si cet appel vise à diviser les syndicats, le président du Snapap a tiré à boulets rouges sur les syndicats autonomes en précisant que ces derniers ont accepté «  par le passé de signer une charte qui interdit les grèves dans l’éducation et ont accepté les subventions du gouvernement ». Ainsi, il a considéré que toutes les personnes ayant accepté de soutenir le pouvoir doivent démissionner, au même titre que les personnalités politiques. Ainsi, il dira que ces pratiques ont contribué à la «division des syndicats bien avant cet appel».
Dans tous les cas de figures, l’intervenant a fait savoir qu’ «avec la révolte populaire, il y a des syndicats privés qui sont en train de se constituer dans plusieurs secteurs». Ainsi, des syndicats représentant les travailleurs dans le secteur de la chimie, du tabac et l’agroalimentaire vont bientôt voir le jour. Par ailleurs, l’intervenant a mis en avant les conditions de travail déplorables dans le secteur privé. «Le pouvoir a toujours refusé aux travailleurs du secteur économique privé de se structurer en les laissant dans l’anarchie », a-t-il déploré, considérant qu’il est temps de changer la donne.
Lamia Boufassa

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