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RACHID MALAOUI, PRÉSIDENT DU SNAPAP, SUR LE RÔLE DE L’INSTITUTION MILITAIRE : «Faire partir les 4 B en activant le Conseil de sécurité du pays, selon la Constitution»

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Rachid Malaoui, président du Syndicat autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP) a annoncé, hier que son syndicat, des associations et des acteurs de la société civile ainsi que des partis de l’opposition peaufinent une action commune, en vue de précipiter le départ des (4B) (Bensalah, Belaïz, Bedoui et Bouchareb), comme l’exige le mouvement populaire pacifique, à travers le pays, notamment lors de sa dernière mobilisation, vendredi dernier, le huitième, depuis le 22 février dernier.
L’action commune s’articule sur «l’appel à une grève générale éminemment politique» à travers le pays et dans l’ensemble des secteurs (public/privé), dans les jours qui viennent, si les (4B) persistent à ne pas se plier à la volonté populaire, a annoncé notre invité hier, au Forum du Courrier d’Algérie, le responsable syndical, Rachid Malaoui.
Le président du Snapap a d’emblée lancé un appel à l’institution militaire, notamment à son premier responsable, le général-major Gaïd Salah à continuer à traduire «dans le cadre constitutionnel» l’engagement qu’il a pris, relatif à l’accompagnement du peuple dans ses revendications, principalement le changement pacifique du système politique en place, pour l’édification d’un État de droit. Rappelant que le mouvement populaire pacifique à travers le pays rejette le processus de transition contenu dans la feuille de route de Bensalah après s’être opposé à sa désignation à la tête de l’État, par l’application de l’article 102, suite à la démission de l’ex-président Bouteflika, Le président du Snapap appelle le général-major, Gaïd Salah, a user des prérogatives de l’Institution militaire inscrites dans la Constitution pour «faire partir les (4B,) en activant le Conseil de sécurité du pays, selon la Constitution». Pour l’invité du Forum, qui intervenait, hier, sur la thématique «La transition par qui ? Par quels mécanismes», l’armée est appelée, aujourd’hui plus qu’hier, à assumer son rôle de garant de la sécurité et des intérêts suprêmes du peuple et du pays, dans la cadre de la Loi fondamentale. La feuille de route de sortie de crise du Snapap et ses partenaires, pour que le peuple puisse s’engager dans une voie de transition politique, sereine et responsable, passe, après l’activation du rôle du Conseil de sécurité du pays, selon la Constitution, lequel mettra fin aux fonctions des (4B), suite à quoi, selon notre invité, le Conseil de sécurité transmettra le pouvoir à des personnalités nationales crédibles acceptables par le peuple, suivra la formation d’un gouvernement non partisan et l’élection d’une constituante, laquelle son assemblée élue par le peuple se penchera sur l’élaboration d’une nouvelle Constitution. Pour le président du Snapap, toute démarche visant l’élection d’un président, dans le cadre de la Constitution actuelle, qui donne « les pleins pouvoirs au président, trop de pouvoirs au président élu », il est convaincu que cette voie « sera rejetée par le peuple qui s’y opposera». Car selon lui, le mouvement populaire pacifique outre qu’il exige le changement du système politique en place,  le peuple a montré sa mobilisation exemplaire , son haut niveau de conscience, notamment politique, depuis le 22 février dernier, autant que sa détermination à compter les prises de décisions engageant son avenir et par conséquent celui de son pays». Pour notre interlocuteur, les acteurs qui sont en faveur de la tenue d’une élection présidentielle, «sous la coupe de la Constitution actuelle, sont plus animés par des visées partisanes et électoralistes», alors qu’il s’agit, a poursuivi Malaoui «de l’avenir d’un peuple et d’une Nation, durant de longues années». Le système, c’est des personnes qui l’incarnent, certes, dira notre invité, mais c’est aussi des pratiques, des mécanismes mis en place,  une vision et autres, et pour que «ce système ne puisse pas peser sur la transition pour se régénérer d’une manière ou d’une autre», il est impératif, selon le président du Snapap « d’aller sur la voie d’une constituante, et c’est ainsi qu’on respecte et qu’on traduit la volonté du peuple» a soutenu, hier, Rachid Malaoui.
Karima Bennour

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