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AFFAIRE DU CARNAGE DE MELILLA : Coup de grâce pour Sanchez et son gouvernement

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Le gouvernement de Pedro Sanchez qui ne doit son existence et son mandat qu’à un fragile consensus est en train de constater que ses fondements sont sérieusement ébranlés par le jeu occulte de son timonier.

Aujourd’hui, le Premier ministre espagnol est dans la gêne, et aujourd’hui son gouvernement étale ses contradictions au grand jour. Au moment où la porte-parole du gouvernement de Pedro Sanchez, Isabella Rodriguez vole au secours de son gendarme dans la région, le Maroc,  pour le remercier dans son traitement de l’incident avec les migrants subsahariens et sa coopération dans le cadre de l’accord sécuritaire conclu avec Madrid, des voix se sont élevés du conglomérat qui compose le gouvernement pour dénoncer des faits tragiques et un crime perpétré de sang-froid. La deuxième vice-présidente du gouvernement espagnol et ministre du Travail et de l’Economie sociale, Yolanda Diaz a exigé du gouvernement des « clarifications » suite au drame survenu vendredi au poste frontière de Melilla et qui  a fait 23 morts parmi des migrants subsahariens qui ont tenté de passer vers l’enclave espagnole de Mellila. « Très choquée par les images de la frontière de Melilla. Mes condoléances aux proches de toutes les personnes qui ont injustement perdu la vie », a écrit Yolanda Diaz dans un tweet, soulignant qu’il faudrait « clarifier ce qui s’est passé ». « Je parierai toujours sur une politique d’immigration respectueuse des droits de l’Homme. Personne ne devrait mourir de cette façon », a-t-elle ajouté soulignant dans ce cadre que ce qui s’est passé est inadmissible.  De son côté, le secrétaire au programme du Conseil de coordination du parti espagnol Podemos, Pablo Echenique Robba, s’est indigné de la façon dont ont été traités les migrants africains suite à l’usage disproportionné de la force par la police marocaine. « S’ils avaient été blonds et européens, il y aurait eu des réunions d’urgence au plus haut niveau, des émissions spéciales télévisées sur leurs histoires et celles de leurs familles, et une rupture complète des relations avec le pays dont l’action policière a provoqué ce drame. Mais ils ne sont ni blonds ni européens », a-t-il déploré dans un message posté sur son compte Twitter. Cela renseigne sur le caractère raciste de l’intervention musclée de la police marocaine qui a usé, d’une manière disproportionnée de la force contre des migrants subsahariens. Ce crime perpétré de sang-froid a également soulevé la réaction du secrétaire général de l’UA, Moussa Faki,  a condamné les faits et exigé une enquête sérieuse et indépendante sur les faits. C’est une réaction qui pourrait faire tache d’huile parmi les membres de l’Union africaine dans les prochains jours ce qui pourrait mettre dans la gêne aussi bien Rabat que Madrid. Par ailleurs des organisations internationales de défense des droits de l’Homme, dans une déclaration commune, ont exigé des autorités marocaines de faire toute la lumière sur la tragédie. Elles ont qualifié de tragédie l’attaque sanglante perpétrée par la police marocaine contre des migrants subsahariens sans défense. L’association marocaine de défense des droits de l’Homme, antenne de Nador a dénoncé la politique criminelle du makhzen à l’égard des migrants tout en soulignant que les faits ne sont pas nouveaux. Le porte-parole du SG de l’ONU, Stéphane Dujarric, a « vivement déploré » le drame migratoire survenu vendredi au poste-frontière de Melilla lorsque 23 migrants d’origine africaine ont été brutalement tués par la police marocaine, qui les a empêchés d’entrer dans l’enclave espagnole, le qualifiant de « tragique ». « Nous déplorons vivement cet incident tragique et les pertes en vies humaines, et je pense qu’il ne s’agit que d’un autre rappel de la raison pour laquelle nous avons besoin de routes migratoires mondiales bien gérées impliquant les pays d’origine, de destination et de transit », a indiqué Dujarric, lundi, en conférence de presse. Il a rappelé que « le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont déjà exprimé leur indignation » à ce sujet. Les réactions condamnant ce qui s’est passé vendredi dernier devant la barrière de séparation du territoire marocain de l’enclave espagnole de Mellila vont se poursuivre dans les prochains jours ce qui va non seulement mettre dans la gène le Maroc mais aussi fragiliser encore plus le gouvernement socialiste de Pedro Sanchez aujourd’hui qui voit chaque jour un peu plus sa cohésion voler en éclats.
Slimane B.

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