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ACTE DE VANDALISME SUR UNE FRESQUE MURALE À ALGER-CENTRE : Les auteurs arrêtés et mis sous les verrous

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26 ans après l’assassinat de Ahmed Asselah, ancien directeur de l’École supérieure des Beaux-arts d’Alger, ainsi que son fils Rabah, c’est à l’œuvre des étudiants de la même école qu’on s’en prendra cette fois-ci. Les auteurs du double meurtre comme ceux du récent acte de vandalisme commis sur une œuvre d’art à Alger se réclament du même courant politique.

En effet, l’auteur de l’acte de vandalisme visant une fresque murale située à Alger Centre, Faycel Gueffaz, a été écroué par la justice, après son interpellation par la police. Trois autres complices, qui étaient avec lui au moment des faits, ont également été arrêtés par les même services de sécurité. Selon certains témoignages, le principal accusé n’est pas à son premier forfait de même nature, puisqu’il y a une année déjà il a commis un acte similaire, à Alger également, et dont il s’enorgueillit sur les réseaux sociaux. Cet ignoble acte contre une œuvre d’art, réalisée par de jeunes artistes issus, pour la majorité, de l’École des Beaux-arts d’Alger a soulevé un grand tollé sur les réseaux sociaux. Certains internautes, indignés par l’acte infâme, l’assimile à ceux commis par la tristement célèbre organisation terroriste Daesh dans le Moyen-Orient, où ils ont eu pignon sur rue. Les sbires du chef de l’EI, El Baghdadi, avaient ainsi saccagé un grand nombre d’œuvres artistiques qui font la fierté des pays où elle se trouvaient et faisant partie du Patrimoine culturel mondial, et témoin d’une profonde et faste histoire de cette région. L’acte de saccage commis sur la fresque murale n’est pas également sans rappeler la décennie noire, vécue dans les années 1990 pas notre pays. À cette époque-là, les artistes et leurs œuvres étaient une des principales cibles des islamistes nervis. Un grand nombre d’artistes ont été froidement assassinés par les terroristes. Pour rappel, un acte de vandalisme similaire a été commis, décembre 2017, par un individu sur la célèbre statue de la fontaine de Aïn El-Fouara, à Sétif. L’individu en question, qui se faisait passer pour un islamiste, a été interpellé puis mis en prison. Après une expertise médicale et mentale sur le détenu, sa peine a été réduite après s’être avéré qu’il est atteint de troubles psychologiques. À noter que juste après l’acte de vandalisme filmé par ses auteurs et partagé sur les réseaux sociaux, le maire de l’APC d’Alger Centre, Abdelhakim Bettache, accompagné par la secrétaire d’État chargée de la Production artistique, Salim Dada, se sont rendus, jeudi dernier, sur les lieux pour constater avec effroi l’œuvre destructrice de cet illuminé. Lors de cette visite, Salim Dada avait qualifié la détérioration de la fresque de « crime crapuleux » qu’il ne faut pas passer sous silence, soulignant que cet acte est barbare et brutal, d’autant que celui qui est à l’origine de ce délit a fait preuve d’ignorance au même titre que ceux qui veulent nous replonger dans la décennie noire et qui avaient porté atteinte aux œuvres artistiques ». Le maire d’Alger-Centre a annoncé, lui, que la fresque murale sera réhabilitée.
Arezki Ibersiene

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