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Abdelmadjid Tebboune : « La crise de logement en passe d’être définitivement résorbée… »

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«Aujourd’hui, la demande de logement n’excède pas les 350 000 logements». Cette affirmation est du ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville.
Il l’a faite, hier, lors de son passage à l’émission «L’invité de la rédaction» de la chaîne 3 de la Radio nationale. À l’évidence, pour mettre en exergue les efforts déployés, depuis 1999 par l’État pour venir à bout d’une crise qui a longtemps pesé sur le quotidien des Algériens. Tout en expliquant que ce niveau de la demande restera, du fait « des impératifs de la démographie» et pour de longues années encore, «incompressible», Abdelmadjid Tebboune n’a pas manqué, avant de s’étaler sur les mesures qui ont permis d’y arriver, de donner deux chiffres illustrant et l’ampleur de la crise qui existait alors et son atténuation progressive : « De 3 millions d’unités en 1999, le déficit en logements que connaissait l’Algérie, a été ramené, en 2014, à 750 000 logements », a-t-il en effet déclaré. Plusieurs facteurs ont, selon le ministre, concouru à ces résultats. Parmi lesquels, l’augmentation continue des capacités de réalisation nationales et l’apport des entreprises étrangères. «Ce dernier, a-t-il tenu à le préciser, n’étant venu qu’en appoint (aux premières)». Qui, du fait de leur faiblesse : «80 000 logements par an», étaient dans l’impossibilité de permettre la réalisation d’un programme quinquennal de 2,3 millions d’unités». Surtout que dans les objectifs des pouvoirs publics, «250 000 logements devaient être construits annuellement». Toujours à propos des capacités de réalisation nationales, le ministre a déclaré que celles existantes présentement, qui ont été atteintes «grâce, notamment, aux investissements consentis, en réponse aux sollicitations de l’Etat, dans le domaine par des opérateurs économiques», seront, «dans les deux années à venir, suffisantes pour la concrétisation des programmes de logements qui seront lancés». Une déclaration qu’il n’a pas manqué toutefois de tempérer en ajoutant que «cela sera possible dans le cas où la demande en question ne connaîtra aucun boom inattendu». Revenant aux performances réalisées par son secteur, Abdelmadjid Tebboune a annoncé que l’année en cours «sera celle de la réception de tout ce qui a été lancé en 2013». En clair, «des ¾ du programme quinquennal de réalisation de 2,3 millions de logements». Plus précis, il a ajouté «qu’en 2016, 350 000 logements seront réceptionnés». Dans ce chiffre, le ministre a inclus, «au moins 90% des logements relevant des programmes AADL 2001 et 2002, soit un total de 85 000 logements dont 54 000 réalisés sur le territoire de la wilaya d’Alger ; la totalité des 12 600 logements, dont 8000 réalisés dans la même wilaya précitée, de celui de l’année 2013, qui seront remis à leurs bénéficiaires avant le prochain Ramadhan ; et 1800 logements LPP, sur les 50 000 prévus pour être réalisés». Cette précision dans les prévisions, Abdelmadjid Tebboune l’attribue tout à la fois « à la modernisation de la gestion de son département : le ministère de l’Habitat a été, a-t-il dit, et ce dès 2012, le premier département ministériel à avoir été totalement informatisé» et au suivi «rigoureux de la réalisation des programmes lancés». Une modernisation (du mode de gestion de son ministère) et une rigueur (dans le suivi de l’exécution des programmes) qui ont permis, a-t-il déclaré, « de répondre aux 1 600 000 demandes en instance recensées à cette date ; certaines, depuis 15 ans et quelques-unes, depuis 40 ans». Interrogé sur le programme LPP, le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville a déclaré qu’il sera « dorénavant réalisé à la demande ». Une décision qui découle, a-t-il laissé entendre, de la baisse d’engouement qui le caractérise. Alors que 150 000 logements devaient être réalisés dans son cadre, « les souscripteurs enregistrés jusqu’à ce jour peinent à atteindre le nombre de 40 000». Quant au logement rural, qu’il n’a pas hésité à qualifier « de meilleure barrière contre l’exode rural et de meilleure reconnaissance au monde rural pour sa double contribution à la guerre de libération nationale et à la lutte contre le terrorisme», il sera, a-t-il annoncé, «maintenu». Et ce, pour les résultats satisfaisants auxquels il a abouti. Des résultats largement mis en exergue par les 840 000 logements déjà réalisés sur un programme initial de 950 000 unités.
Mourad Bendris

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