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À LA VEILLE DE LA CLOTURE DE LA CAMPAGNE RÉFÉRENDAIRE : Une armada de ministres sur le terrain

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Après la société civile, les personnalités nationales et les partis politiques qui s’étaient mobilisés pour faire dans le marketing politique pour le compte du référendum sur la révision de la Constitution du 1er novembre prochain, hier, c’était le tour du staff gouvernemental de se mettre en branle via un agenda chargé, avec pas moins de vingt (20) ministres et ministres délégués sur le terrain, en plus du Médiateur de la République, Karim Younès.

Une vraie armada de ministres qui sillonnent ainsi plusieurs régions du pays, d’Est en Ouest comme du Nord au Sud, pour promouvoir le projet constitutionnel et ce, rien que pour une seule journée.
Si tout ce beau monde est appelé à faire campagne pour le projet en vue de le « vulgariser » et prêcher ses vertus, les membres du gouvernement Djerad devraient surtout faire attention à quoi dire, soigner le langage, et bien peser leurs mots, afin d’éviter le dérapage verbal, comme celui dont s’était rendu coupable le MJS, il y a tout juste quelques jours. D’ailleurs, ce dernier n’a pas été invité à faire partie du bataillon déployé pour la circonstance.
Ainsi, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati s’est rendu à Aïn-Defla pour une visite de travail et d’inspection, suivie d’un rassemblement populaire au niveau de salle omnisports de la ville dans le cadre de la campagne référendaire.

L’identité nationale protégée, la langue française n’est pas un tabou
Dans son intervention, le premier responsable du département de la Justice n’a pas mâché ses mots. Il s’est particulièrement adressé aux islamistes qui s’érigent en gardiens du temple de l’identité nationale, notamment l’Islam et la langue arabe qui seraient, selon eux, menacés par le projet de la nouvelle Constitution, en assurant que « l’Islam, l’Amazighité et l’Arabité sont des composantes intangibles de notre identité nationale ». « La langue arabe est une langue officielle, elle s’impose à toutes les institutions de l’État, les administrations, l’enseignement dans les correspondances avec l’autre et l’étranger », a soutenu le ministre Zeghmati, non sans rappeler également que la Constitution protège la langue amazighe, dans son article qui définit « tamazight langue officielle comme l’arabe », tout en assurant que cette langue « existe dans toutes les wilayas. »
Dans son réquisitoire contre ce courant détracteurs du projet constitutionnel, le ministre a lâché quelque chose qui ne devrait certainement pas plaire aux islamistes, et qui risque  de sonner mal dans les oreilles de Makri du MSP et de Djaballah d’El-Adala, deux leaders du même courant.
 » L’enseignement du français n’est pas un tabou car, a-t-il expliqué, cette langue est un moyen de recherche, de connaissance et de savoir, il n’y a aucun complexe à avoir, à ce propos », a-t-il dit clair, net et précis pour qui veut l’entendre.

La souveraineté de l’État sur ses richesses
Un peu plus au Nord, en Kabylie, c’est le ministre de l’Industrie, Ferhat Aït Ali Braham qui s’est rendu à Tizi-Ouzou pour une visite de travail et d’inspection, tandis que Bouira, recevra le ministre délégué chargé de la Prospective, où il animera une rencontre de sensibilisation avec la société civile au siège de la wilaya avec une virée dans des zones d’ombre. « L’amendement de la Constitution est l’une des revendications du mouvement populaire et la nouvelle Loi fondamentale du pays consacre la souveraineté de l’État sur ces richesses et la refonte du système politique et économique du pays en rupture avec les dérapages de l’ancien système », a déclaré le ministre Aït Ali Braham, à partir de sa ville natale Tizi Ouzou.
Dans le même cadre, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, s’est déplacé à Cheraga, à Alger, pour animer un meeting de « promotion » pour le projet constitutionnel. Son collègue de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud, a atterri au sud du pays, précisément à Adrar pour une rencontre avec la société civile au palais de la Culture Tillilène (10h) et une rencontre similaire à Tamanrasset, au siège de la wilaya (15h).
À Oran, une ville portuaire au nord-ouest de l’Algérie, c’est le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, qui devait se rendre pour un meeting à la salle de cinéma « Es-saâda » , alors que Mascara accueille le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de l’Economie de la connaissance et des start-up, Yacine El Mahdi Oualid. Il doit animer un meeting à la maison de la culture Abira-Ennaciri’’.
Sidi Bel-Abbès, quant à elle, accueillera le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Abdelhamid Hamdani, qui inspectera des projets de son secteur et présidera une rencontre avec les agriculteurs, les éleveurs et les partenaires de son secteur dans la région.

Point sur les zones d’ombre
Les deux wilayas limitrophes du centre du pays, Tiaret et Tissemsilt, devaient recevoir, respectivement la ministre de l’Environnement, Nacéra Benharrat pour une visite de travail et d’inspection et le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Prospective, Mohamed Cherif Belmihoub, qui devait présider une rencontre avec la société civile et inaugurer des projets destinés aux zones d’ombre.
Le ministre de l’Énergie, accompagné du ministre délégué chargé de l’Économie de la connaissance et des start-up étaient attendus au centre universitaire de Aïn-Timouchent, pour une rencontre avec la société civile, les étudiants et des jeunes porteurs de projets.
Plus au Sud, soit à Tindouf, c’est le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale qui devait effectuer une visite de travail au siège de la CNAC qui sera ponctuée par une rencontre avec la société civile à la maison de la culture Abdelhamid-Mehri.
À Khenchela, les opérateurs du secteur des transports, des représentants de la société civile et des moudjahidine, devaient recevoir le ministre du Transport dans le cadre d’une rencontre qu’il devait animer à l’institut spécialisé de la formation professionnelle, au chef-lieu de wilaya.
Toujours dans les alentours, le ministre de l’Industrie pharmaceutique présidera à la maison de la culture Nouar- Boubeker, une rencontre avec des représentants de la société civile de la wilaya d’Oum El-Bouaghi.
Skikda et Annaba accueilleront le même ministre, celui, des Ressources en eau pour une rencontre avec les opérateurs de son secteur pour Skikda et pour inspecter des projets relevant de son secteur au niveau de la wilaya de Annaba.
Le ministre de la Transition énergétique et des Énergies renouvelables devait se rendre à Bordj Bou-Arréridj pour présider l’ouverture d’une journée d’étude sur les énergies renouvelables et une rencontre avec les représentants de la société civile. La wilaya de Tébessa n’est pas en reste, du moment qu’elle recevra le ministre des Mines qui devait inspecter les mines de Boukhadra et El-Ouenza et la mine de phosphate à Bir el Ater en plus d’une rencontre avec les représentants de la société civile. Le centre pour enfants assistés de Biskra verra la visite de la ministre des Relations avec le Parlement qui sera sanctionnée par une rencontre avec les représentants de la société civile.
À Sétif, c’est le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Micro-entreprises qui devait se rendre pour des rencontres de proximité dans les communes de Ouled-Tebene et Guedjel, dans le cadre de la campagne référendaire.
La ville des roses, Blida ainsi que Tipaza avaient droit à une autre figure, avec un autre statut, en la personne de Karim Younès, Médiateur de la République. Il devait animer un rassemblement populaire au siège de la wilaya dans le cadre de la campagne référendaire et effectuer une visite de travail à Tipaza dans le même cadre.
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