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Sonatrach : un investissement de plus de 73 milliards USD d’ici à 2020

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En dépit d’un contexte de crise suite à la dégringolade des prix du pétrole, la compagnie pétrolière nationale Sonatrach ne s’est pas mise au mode «austérité».

L’augmentation de la consommation énergétique interne conjuguée à l’impératif d’augmenter les exportations de l’Algérie en hydrocarbures, Sonatrach n’a le choix que de maintenir ses investissements. La combinaison entre les projections d’accroissement de la consommation nationale en énergie et les besoins d’exportations engage, en conséquence, l’Algérie à poursuivre les efforts d’exploration pour élargir la base de ses ressources et poursuivre la transformation du mix énergétique et du mode de consommation d’énergie, a avancé le ministre de l’Energie. Selon lui, les investissements de la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach devraient dépasser les 73 milliards de dollars entre 2016 et 2020. «Le volume d’investissements prévus par Sonatrach pour 2016-2020 dépasse les 73 milliards de dollars dont les deux tiers dans l’exploration-production. Ce qui dénote de la volonté de l’Algérie de maintenir la production nécessaire pour satisfaire la demande nationale en constante croissance», a affirmé le ministre dans son allocution d’ouverture, hier, du 1er forum Algérie-UE sur l’énergie. Les réalisations de l’Algérie en matière d’hydrocarbures ont nécessité, a-t-il poursuivi, des investissements de grande ampleur dont les montants cumulés, entre 2000 et 2015, avaient atteint les 100 milliards de dollars consentis par Sonatrach et ses partenaires. Concernant la capacité installée des exportations gazières de l’Algérie, elle a été portée à près de 90 milliards m3/an dont plus de 50 milliards m3/an via les trois gazoducs dédiés à l’Europe, tandis que le reste est formé de GNL, selon lui.
L’Algérie a fourni au total plus de 1.500 milliards de m3 sous forme de GNL et par gazoducs, a-t-il précisé. Pour ce qui est de la production des hydrocarbures, elle a atteint près de 200 millions de TEP en 2015 et devrait reprendre progressivement sa croissance dès 2016 pour atteindre 241 millions de TEP en 2020, a fait savoir le ministre. à moyen terme, a-t-il avancé, il est escompté que la production primaire d’hydrocarbures renoue avec la croissance à partir de 2016 pour atteindre 241 millions TEP en 2020 grâce à la mise en exploitation de nouveaux gisements et à l’amélioration du taux de récupération des gisements existants. Quant à l’électricité, dont le taux de couverture a atteint 98%, Salah Khebri a avancé que d’ici à 2030, la demande sur l’électricité devrait tripler à 150 terawatts/heure alors que la consommation du gaz naturel devrait plus que doubler, de même que celle des produits pétroliers. Dans son intervention, le ministre a appelé les investisseurs algériens et européens à tirer profit de ce forum pour nouer des contrats d’investissements dans le sens d’un partenariat stratégique Algérie-UE. Toutefois, Salah Khebri a refusé de voir à la baisse les tarifs du gaz, qui est indexé sur celui du pétrole, dans les contrats à long terme tel qu’il a été souhaité par les représentants de certaines entreprises opérant dans le domaine des hydrocarbures du vieux continent. Il a motivé son refus par l’importance que nécessite la chaîne de production du gaz, depuis son forage jusqu’à sa destination finale.
Hacène Nait Amara

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