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États-Unis : Donald Trump annule son meeting à Chicago après des violences

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Le républicain déchaîne les passions : des altercations ont éclaté dans la nuit entre les opposants et les partisans du milliardaire américain. Donald Trump a dû annuler à la dernière minute un grand meeting prévu à Chicago, après des échauffourées et des altercations qui ont opposé des partisans et des opposants au milliardaire américain.

Des manifestants avaient réussi à entrer à l’intérieur du bâtiment où devait avoir lieu la réunion publique, et des altercations les ont opposés à des partisans de Donald Trump à l’annonce de l’annulation de l’événement, forçant la sécurité à intervenir.
Après avoir atterri dans la ville, Donald Trump a dit avoir rencontré les forces de l’ordre, alors que toute la journée des centaines de manifestants anti-Trump s’étaient rassemblés autour de l’arène sportive de l’université de l’Illinois où devait se tenir la réunion publique. Il a « décidé que pour la sécurité des dizaines de milliers de personnes rassemblées dans et autour de la salle, le rassemblement de ce soir sera reporté à une autre date », selon un communiqué.

« Trump = haine »
À l’extérieur, des bousculades ont éclaté à la sortie à au moins deux endroits entre des manifestants et les forces de police, selon des images aériennes d’une télévision locale. Plusieurs personnes ont été arrêtées par les policiers. Des fourgons et des policiers à cheval ont été dépêchés sur place. Les manifestants agitaient des pancartes telles que « Trump = haine » ou « Trump est un bouffon » et beaucoup, membres du mouvement « Black Lives Matter » (Les vies des Noirs comptent, NDLR), étaient venus dénoncer le racisme du candidat. Le gros de la foule semblait toutefois en passe de se disperser. Un autre meeting, plus tôt dans la journée à Saint-Louis, dans le Missouri, avait été interrompu à de nombreuses reprises, comme il est désormais coutumier avec le candidat. Trente-deux personnes y ont été arrêtées, selon la police de Saint-Louis, dont vingt-huit à l’intérieur de la salle d’opéra où avait lieu le meeting. Toutes sauf cinq ont été relâchées sur place.

Une violence encouragée par Trump
Ces scènes font partie intégrante des discours du milliardaire qui, tour à tour, s’en amuse, raille et houspille les perturbateurs. Il a, le 1er février, enjoint ses partisans à « cogner », promettant de payer leurs frais d’avocat. « Quand on manifeste, il n’y a plus de conséquences, avant il y avait des conséquences », a dit Donald Trump à Saint-Louis, en disant qu’il fallait que le pays « se durcisse ». « Honnêtement, c’est plus amusant que d’écouter un discours, n’est-ce pas ? » a-t-il aussi dit, alors que la police procédait à des arrestations.
Le candidat s’était défendu plus tôt contre la polémique qui enfle sur ces incidents violents, après l’inculpation d’un homme de 78 ans, John McGraw, filmé en train de frapper un manifestant noir, Rakeem Jones, lors d’un meeting mercredi à Fayetteville, en Caroline du Nord (Sud-Est), alors qu’il était raccompagné dehors par des policiers.

« Une vraie honte »
Une journaliste du site Breitbart a aussi accusé le directeur de campagne de Donald Trump de l’avoir brutalement agrippée par le bras mardi à la fin d’une conférence de presse, ce que le proche du candidat a démenti. Les circonstances de l’altercation restaient confuses vendredi. En conférence de presse vendredi, Donald Trump a accusé les personnes qui interrompent ses réunions publiques d’être violentes, déplorant le biais des médias. Il a cité le cas d’un manifestant « très dangereux, qui balançait des coups », sans dire où ni quand. La plupart des manifestants anti-Trump sont pacifiques. Hillary Clinton et Bernie Sanders, les deux candidats à l’investiture démocrate, ont dénoncé jeudi les incitations à la violence du candidat Trump. « Donald Trump : cautionner la violence contre des manifestants et la presse à vos meetings est une vraie honte », a écrit Hillary Clinton sur Twitter.

Des appels à faire barrage à Trump
Sur le plan politique, le favori de l’investiture a appelé le parti républicain à se rassembler derrière lui, alors que le neurochirurgien à la retraite et ex-candidat des primaires Ben Carson, une nouvelle personnalité de poids, s’est rallié à lui. Donald Trump mène dans la course aux délégués et veut triompher aux primaires de mardi prochain, en coulant à domicile le sénateur Marco Rubio dans son État de Floride, et le gouverneur John Kasich dans l’Ohio. Si les sondages lui donnent l’avantage en Floride, la course semble plus serrée dans l’Ohio.
Cinq États voteront mardi aux primaires. L’enjeu de cette journée est si important que Marco Rubio a lancé un appel extraordinaire aux électeurs de l’Ohio : voter pour son rival John Kasich afin de barrer la route à Donald Trump. « John Kasich a une meilleure chance de gagner dans l’Ohio que moi, et si un électeur de l’Ohio estime que voter pour John Kasich est la meilleure façon d’arrêter Donald Trump, j’imagine que c’est ce qu’ils feront », a-t-il déclaré vendredi.

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