Les participants aux travaux des ateliers techniques ouverts sous l’intitulé « Réalité des cultures pluviales à l’heure actuelle » ont appelé jeudi à Constantine à « activer en urgence le Fonds des catastrophes naturelles » afin d’aider les céréaliculteurs touchés par le manque d’eau dû à la faible pluviométrie enregistrée dans la wilaya.
Les participants aux ateliers, organisés à la salle des conférences du campus Tidjani-Haddam de l’université des Frères Mentouri Constantine-1 à l’initiative de la Chambre de l’agriculture et en collaboration avec la Direction locale des services agricoles (DSA), ont appelé à « activer cette Caisse en mesure de prendre en charge les dégâts subis par les céréaliculteurs suite à la faible pluviométrie enregistrée dans la wilaya et dans différentes régions du pays ». Le président de la Chambre agricole de Constantine, Mahmoud Belabdjaoui, qui lisait les résultats des ateliers, a précisé que « l’activation du Fonds des catastrophes naturelles aura lieu en cas de l’annonce du ministère de tutelle de l’état de sécheresse, pour prendre en charge les dégâts enregistrés dans les champs céréaliers ». Il a ajouté que près de 80% des terres cultivées en céréales à Constantine sont affectées actuellement suite à la faible pluviométrie, précisant que la wilaya connaît une augmentation sensible dans la température menaçant le restant des surfaces. Cette situation, a indiqué le même responsable, « constitue une occasion pour effacer les dettes des agriculteurs touchés et qui ont bénéficié du crédit Rfig, et leur donner les aides financières pour leur permettre d’entamer avec aisance, la campagne labour-semailles pour la prochaine saison agricole 2023-2024 ». Il a précisé que la prise de ce genre de décisions d’urgence encourage les agriculteurs concernés, à poursuivre leurs activité s. M. Belabdjaoui a mis l’accent sur l’importance de la mise en place de quantités nécessaires de semences à titre de prévoyance dans la filière et le lancement d’études et de plans à court et à moyen termes s’agissant des systèmes agricoles et les ressources en eau disponibles.
Les participants à cette rencontre ont évoqué l’importance du respect du cycle agricole et de revenir au travail selon le système de la rotation de la culture (cultiver une saison sur deux) pour préserver les composants du sol, les eaux souterraines et augmenter, par ricochet, le rendement des surfaces agricoles.
