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LE PDT DE L’ASSOCIATION EL-AMAN POUR LA PROTECTION DES CONSOMMATEURS SUR LA LUTTE CONTRE LA SPÉCULATION : « Les autorités devraient recenser, identifier, numériser, et enregistrer toutes les distributions »

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Hassan Menouar a évoqué, hier, plusieurs dossiers portant sur la défense des consommateurs. De l’activité commerciale, à la sécurité alimentaire en passant par le secteur de l’automobile et la spéculation sur les produits de fortes consommations, avec Menouar tout a été passé en revue.

S’agissant de la spéculation qui est désormais un crime et non un délit, Menouar a, tout en saluant la décision des pouvoirs publics d’incriminer la spéculation, et tout en réitérant son appui pour toutes les décisions de ce genre visant à sanctionner et pénaliser les adeptes de ces pratiques illégales, il estime, toutefois, qu’elles (Lois : Ndlr) ne pourraient, à elles seules, arrêter la saignée. Menouar pense que le mal est beaucoup plus profond que cela. Pour y remédier, le président de cette association estime qu’il faudrait avoir le contrôle sur tout le circuit ou la chaine, de la production à la distribution pour pouvoir mettre un terme à ses agissements.
Plus explicite, Menouar préconise, un recensement et une numérisation de façon permanente, sachant que l’informel est « à 50% ». Pour ce faire, notre invité, a plaidé pour une régulation du marché (gros ou régional) de façon professionnelle. En d’autres termes, recenser, identifier, numériser, et enregistrer toutes les distributions. L’objectif de cette opération, explique la même source, c’est de récupérer l’argent de l’informel pour le remettre dans des circuits officiels ou formels.
Il a cité à titre d’exemple, la régulation du secteur agricole qui devrait être, selon lui, déterminé par zones agricoles, avec une connaissance précise du nombre d’agriculteurs et autres opérateurs, et ce, à travers une collaboration étroite avec tous les intervenants, tout en numérisant les opérations de façon à suivre le processus de la production pour garantir la traçabilité du produit. Ceci pourrait, estime notre interlocuteur, freiner le phénomène de la spéculation par la maîtrise de la distribution, condition sine qua non pour la réussite de toute opération de lutte contre ce phénomène destructeur pour le pouvoir d’achat, qui alimente aussi des tensions à des conséquences imprévisibles. Il s’agit là de « professionnaliser la profession », assure l’invité du journal.
Aussi, il affirme qu’il est primordial de travailler en amont. Autrement dit, recenser le produit à large consommation par saison pour prévoir une production suffisante pour la période donnée. Seule voie, juge Menouar, pour éviter les pénuries alimentaires et par la même atteindre l’autosuffisante et d’espérer par la suite une exportation à l’étranger.
Autre recommandation du président de l’Association EL Aman, « la réalisation d’infrastructures commerciales de manière étudiée, avec une distribution urbaine correctement élaborée », explique-t-il.
L’Algérie a fait de la lutte contre la spéculation l’une de ses préoccupations majeures en vue de préserver le pouvoir d’achat du citoyen et de garantir la disponibilité et la stabilité des produits alimentaires, notamment ceux subventionnés. Une loi incriminant les spéculateurs a été promulguée récemment et plusieurs peines ont été déjà prononcées à leur égard à travers tout le territoire national.
Brahim Oubellil

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