Des sources médiatiques rapportent que l’ex-ministre libanais de l’Environnement Wiam Wahab a demandé au gouvernement libanais de retirer sa plainte contre Sonatrach à propos de l’affaire du fioul frelaté, pour que l’Algérie puisse aider le Liban dans ce domaine.
Les accusations, infondées, lancées en 2020, contre Sonatrach, dans cette affaire créée de toutes pièces par des milieux politico-médiatiques libanais bien connus, ont altéré les bonnes relations énergétiques qui existaient entre les deux pays.
Ces mêmes milieux tentent aujourd’hui encore de fausser les données du problème, selon l’avis d’observateurs au fait de cette situation. En fait, le retour de l’Algérie sur la scène arabe est mal vu: un pays qui est à l’initiative de la réconciliation inter-palestinienne et facteur d’apaisement dans les tensions et divergences entre pays arabes, en plus du fait aussi qu’il n’a jamais interrompu ses relations avec la Syrie alors que d’autres l’ont fait. Une démarche qui commence à porter ses fruits au détriment des acteurs négatifs qui nourrissent les tensions à l’intérieur des pays arabes et entre les pays arabes, au profit des intérêts de l’entité sioniste.
Dans le contexte actuel marqué par les tensions sur le marché énergétique, l’Algérie est en bonne position. Elle a occupé la première place au niveau arabe en matière d’explorations pétrolières et gazières durant les premiers mois de l’année 2022, a indiqué l’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OPAEP), dans un rapport publié dans son bulletin mensuel. Fait significatif : dernièrement, à Moscou, en marge de la tenue de la semaine russe de l’énergie, le ministre syrien du pétrole et des ressources minières, Bessam Taâma, s’est réuni avec le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, entre autres sur l’approvisionnement de la Syrie en gaz algérien. Mohamed Arkab a exprimé à son homologue syrien la disponibilité de l’Algérie à accueillir une délégation syrienne pour la conclusion d’un accord final.
L’Algérie est sollicitée. Il y a une semaine, le 11 octobre, sur les ondes de la chaîne 3 de la radio algérienne, le journaliste et écrivain libanais, spécialiste des questions géopolitiques dans le monde arabe, Sami Kleib, a souhaité, voire suggéré, que le Sommet arabe –qu’il a qualifié de « Sommet d’une chance inouïe» – constitue un groupe de travail sur le Liban pour aider ce pays frère à sortir de sa crise. Effectivement, la situation au Liban est l’affaire des pays arabes, avant d’être celle des pays occidentaux. Le Liban a besoin d’une réconciliation interlibanaise, a fait observer Sami Kleïb, « si le Sommet arabe, à Alger, créé un comité de réconciliation présidé, de préférence, dit-il, par l’Algérie, et si l’Algérie aide, sur le plan du gaz, par exemple, on pourrait régler le problème du Liban, mais la grande question, a-t-il tenu à souligner, est de savoir s’il est permis au Liban de régler ses problèmes. Pour rappel, en août 2020, l’Algérie a été parmi les premiers pays à avoir dépêché une équipe et des aides médicales au Liban suite à l’explosion du port de Beyrouth. Début août 2020 Sur décision du Président Abdelmadjid Tebboune, à l’issue d’un entretien téléphonique avec son homologue libanais, le Président Michel Aoun, quatre avions sont partis à Beyrouth transportant des équipes constituées de médecins, chirurgiens et pompiers, des fournitures médicales et pharmaceutiques ; des produits alimentaires ; des tentes, des couvertures et autres… au profit des familles libanaises qui ont perdu leurs maisons suite à cette explosion. La mission algérienne de solidarité était constituée de spécialistes en chirurgie générale, neurologie, traumatologie et brûlure qui ont prodigué, aux côtés de leurs confrères libanais, des soins aux victimes de l’explosion. Un navire algérien chargé de matériaux de construction pour contribuer à la reconstruction de ce qui a été détruit par l’explosion est allé également immédiatement au Liban.
M’hamed Rebah
