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LEVÉE DE BOUCLIERS CONTRE LE PROJET DU BAC DES ARTS : Manœuvre politicienne en prévision des législatives

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La levée de boucliers de certains cercles conservateurs après l’annonce d’un projet de création d’un baccalauréat des arts, est la preuve que les courants rétrogrades ne ratent aucune occasion pour se rappeler au bon souvenir de la société. Ces derniers n’y ont vu qu’un moyen de pervertir encore plus la société et la jeunesse. Les esprits étroits ont déjà sonné le tocsin pour faire barrage au projet et certains syndicats, autonomes du secteur de l’Éducation, se sont déjà lancés dans des manœuvres de haut vol pour gagner à leur cause des soutiens. Le président Tebboune a souligné à ce sujet la nécessité de réunir toutes les conditions favorables à la réussite du projet de création du baccalauréat des arts visant à former une nouvelle génération des professionnels de l’art dans les différentes disciplines de ce domaine prometteur, tout en exploitant l’énorme héritage historique de l’Algérie dans ses dimensions internationale, africaine et maghrébine et le promouvoir dans les disciplines artistiques”. Il faut expliquer à ces esprits retors que les arts ne sont pas uniquement musique et chants. Ils embrassent un large spectre de dons et de dispositions qui permettent à un individu de magnifier un texte, rendre belle une toile, composer un poème. L’art n’est pas seulement musique d’underground où les mots parlent des maux d’une société qui voit la licence et la déviation partout. Enseigner les arts dans les établissements scolaires et les élever au rang de discipline et de spécialité n’est pas une invention algérienne. Elle est une pratique courante dans le monde et leur niveau d’enseignement, technique ou général n’a pas reculé. Il continue de former des sommités scientifiques et des artistes hors pair. En créant un baccalauréat des arts, on donnera l’occasion à des nouveaux Tahar Ouettar de voir le jour, à des Mohamed Racim, Khedda, Martinez ou encore Demagh de nous mettre plein la vue par leurs œuvres artistiques que se disputent les grandes galeries d’arts plastiques. En permettant aux jeunes qui disposent de dons artistiques de poursuivre un cursus universitaire dans des spécialités en phase avec leur aptitude, on ne fera que donner la chance à la création d’opportunité de rentabilisation de nos espaces culturels. Le cinéma, le théâtre, la musique, sont des secteurs qui peuvent non seulement être créateurs d’emplois, mais ils peuvent aussi générer des ressources financières, véritable bouffée d’oxygène par les temps qui courent. Les arts sous toutes leurs formes ne sont pas une honte et les artistes ne sont pas des parias ou des marginaux. Kateb a laissé un legs à l’humanité, Moufdi Zakaria a laissé l’héritage Kassaman. La levée de boucliers de certains contre ce projet ne veut pas forcément dire qu’ils ont à cœur d’améliorer le niveau de l’enseignement en Algérie. C’est un réflexe de démagogie, populiste et politicien dans cette conjoncture qui précède les élections du 12 juin prochain et rien d‘autre.
Slimane B.

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