Après avoir été suspendues temporairement à cause de l’apparition de la nouvelle souche de Coronavirus, les opérations des rapatriements des Algériens bloqués à l’étranger ont repris progressivement depuis le 18 janvier passé par le vol de Casablanca ensuite celui de Paris le jeudi passé, prenant en compte les recommandations du comité scientifique de suivi et de l’évolution de la pandémie du Covid-19.
En effet, dans le cadre du programme de faire rentrer nos ressortissants bloqués dans d’autres pays et régions de France en raison de la crise sanitaire du Covid-19, Air Algérie poursuit ses vols de rapatriement jusqu’au 31 janvier courant à partir de l’aéroport Roissy Charles De Gaulle, selon les indications fournies par l’ambassade d’Algérie à Paris. L’acheminement des ressortissants algériens depuis les autres pays vers Paris sera effectué par des compagnies étrangères. Ainsi les Algériens bloqués en Turquie seront transportés jusqu’à Paris par la compagnie Air France. À noter les deux autres vols quotidiens de la même compagnie depuis Orly va assurer le rapatriement des Algériens d’Ile de France. Cependant pour les Algériens bloqués en Turquie dont le nom figure sur les listes de l’ambassade et du consulat d’Algérie à Istanbul, ils peuvent prendre un des vols quotidiens reliant Istanbul à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle (Turkish Airlines ou Air France), indique un communiqué de l’ambassade d’Algérie en Turquie. Une fois arrivés, ils peuvent prendre un des vols de rapatriement à destination d’Alger, programmés jusqu’au 31 janvier. Toutefois, les ressortissants algériens bloqués en Turquie doivent remplir certaines conditions. Le communiqué cite à ce titre : une inscription préalable sur les listes de l’ambassade algérienne à Ankara ou le consulat général d’Istanbul, la présentation d’un test RT-PCR négatif réalisé 72 heures avant le départ et le remplissage d’une fiche d’identification sanitaire.
Il est à rappeler que le ministère des Affaires étrangères récupère l’entière responsabilité sur la gestion des listes de rapatriement y compris l’établissement des autorisations d’entrée en Algérie. Si les autorisations, qui ont suscité la controverse, sont maintenues, elles seront désormais établies par les consulats généraux d’Algérie à l’étranger. Cependant le ministère de l’Intérieur n’est plus concerné par l’établissement des listes des candidats au rapatriement. Avant, les listes étaient établies par les consulats et devaient passer au ministère des Affaires étrangères puis celui de l’Intérieur avant de revenir aux consulats pour être transmises à Air Algérie. Désormais, cette procédure jugée « bureaucratique » a été modifiée pour permettre plus de souplesse dans la gestion des listes de rapatriement et éviter que des avions Air Algérie reviennent avec des sièges vides comme cela a été le cas lors des dernières opérations de rapatriement.
Reprise des vols avec respect du protocole sanitaire
Après avoir été sollicité pour donner son avis sur une reprise des vols de rapatriement d’Air Algérie, les experts du comité scientifique ont rendu un avis favorable pour la reprise des vols de rapatriement qui ont été partiellement suspendus le 10 janvier dernier à cause de l’apparition d’une nouvelle souche du Coronavirus. Lors d’une déclaration médiatique, le Dr Bekkat Berkani, membre du comité scientifique, avait indiqué que les opérations de rapatriement devaient se poursuivre. « À mon sens, un test PCR de 72 heures et des listes gérées uniquement par les consulats seraient largement suffisants». recommanda Berkani.
Sarah Oubraham