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DES ÉTUDIANTS ONT PAYÉ DE LEURS POCHES POUR REJOINDRE LES UNIVERSITÉS À ALGER ET SES ENVIRONS : Les «COUS» universitaires aux abonnés absents

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Alors que les vacances universitaires de printemps -déjà rallongées hors de leur calendrier habituel- rallongement perçue comme une menace qui plane sur l’avenir des jeunes étudiants algériens et au détriment du savoir et de la connaissance, ont pris fin jeudi, la reprise de samedi dernier, n’était pas de tout repos ; puisque le transport universitaire était quasiment absent au rendez-vous. En effet, ils étaient nombreux les étudiants, issus de différentes universités d’Alger et ses environs, tels que les établissements universitaires de Boumerdès et Blida, à galérer face à l’absence des «Cous» pour étudiants. Les bus oranges de l’entreprise privée de transport universitaire «Mahieddine Tahkout», communément appelés «COUS», n’étaient pas au rendez-vous, dans plusieurs stations des transports universitaires, notamment à Tafourah, l’une des plus grande et importante station algéroise. Une station où, à peine le service minimum a été assuré durant la matinée de samedi, comme nous l’a affirmé Hakim, un étudiant de l’université de Delly Brahim, originaire de la localité d’el Hamiz.

Des perturbations énormes du trafic
C’est le cas de Fella, étudiante en langue espagnole à l’université de Bouzaréah, qui a vécu le calvaire comme tant d’autres étudiants durant la journée de samedi. Du coup, les étudiants étaient obligés à glisser la main dans la poche pour prendre d’autres moyens de transports, tels que les taxis, bus, train, etc. Les retardataires ont le choix entre arriver à temps ou être déclarés «défaillants» après trois absences aux cours des TD (Travaux dirigés) non justifiées. Poursuivant, notre interlocutrice témoigne qu’après son parcours de combattante, elle a subi la peur d’arriver en retard. Fella s’est dite «soulagée» car, à sa surprise, «il n’y avait finalement pas de cours, car l’enseignant était absent»
Samir, lui aussi a vécu le même calvaire. Étudiant à la faculté Saâd Dahleb de Blida, et originaire de la commune de Koléa, il s’est désolée du fait que « les responsables concernés ne jugent pas utile de prendre les mesures qu’il faut en faveur des étudiants.»
Outre les bus universitaires devant assurer le transport des étudiants de la station universitaire de Koléa vers Blida, Samir nous a affirmé également qu’«il n’y avait pas de cous menant vers El-Affroun et Tipasa» durant la matinée de samedi» Dénonçant la précarité des conditions de transport suburbain et le manque flagrant de bus universitaires, Samir nous a affirmé que son cousin, originaire de Cherchell, s’est retrouvé contraint, encore une fois, hier matin, à se débrouiller comme il peut pour rejoindre l’université de Blida, au vue de l’absence du Cous.

Le président du CNES fait le point
Pour Abdelhafid Milat, président du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes), «cette situation d’absences des bus des cous devant assurer le transport des étudiants durant le premier jour de la reprise des cours est devenue une source de galère. Mais, poursuit-il, cet état de fait ne doit pas passer inaperçu auprès des directions des œuvres universitaires concernées», si ce n’est, ajoute-t-il, à une éventuelle « résiliation » du contrat avec l’entreprise de transport en question afin que la situation ne se répète plus. Joint, hier matin, par téléphone, le président du Cnes a tenu à rappeler, en ce sens, que «les bus sont loués par l’Office national des œuvres universitaires (ONOU) avec l’argent public.
Et les cous doivent assurer le transport des étudiants, même-si le bus part et repart vide.» Par ailleurs, le même responsable, s’est adressé aux étudiants des universités qui désertent les classes et qui étaient en faveur d’une grève, entamée hier matin, comme moyen de soutenir la mobilisation populaire citoyenne pacifique, les invitants « au calme et à rejoindre les cours.»
Toutefois, il estime que la mobilisation du monde universitaire pour le départ du système en place pour bâtir un État de droit doit être «maintenue durant le rendez-vous du monde universitaire», soit chaque mardi de la semaine. Car, selon lui, « le mouvement de grève des étudiants fait planer le spectre de l’année blanche sur l’Université algérienne», sachant qu’on est à six semaines seulement de la fin de l’année.
Mohamed Amrouni

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