Accueil ACTUALITÉ 8% des dépenses sont vestimentaires : les Algériens portés sur le chic

8% des dépenses sont vestimentaires : les Algériens portés sur le chic

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Les familles algériennes font part belle dans leur consommation aux effets vestimentaires. Un constat expliqué par le fait que 8% des dépenses budgétaires des ménages sont orientées vers les achats en habillement et en chaussures. La tendance baissière des prix des vêtements sur le marché national, enregistrée notamment ces dernières années, semble être la donne qui a attisé l’intérêt du consommateur. C’est ce qu’à révélé une étude rendue publique par l’Office national des statistiques (ONS), s’intéressant à la dernière décennie qui s’étend de 2000 à 2011. Cette étude réalisée en 2011 a permis de faire la lumière sur les dépenses de la consommation et le niveau de vie des ménages en la matière. Même si l’ONS n’a pas précisé le budget moyen des familles sur lequel se sont basés les travaux de cette enquête, il fait état d’un montant global de 363,5 milliards DA dépensés chaque année par les ménages en vue de s’acheter des vêtements et des chaussures. À une échelle plus réduite, il en ressort que la famille dépense chaque année 58 000 DA dans les achats vestimentaires, ce qui correspond à un montant annuel de 4 830 DA. Pour expliquer les raisons de ce bouleversement comportemental de l’acheteur, faut-il rappeler les années 2000, période à partir de laquelle le commerce s’est libéralisé. En effet, avec l’avènement de l’économie de marché qui a permis plus de liberté dans les opérations du commerce extérieur, l’Algérie a été inondée par les produits étrangers, en particulier les effets de la friperie. Si ce n’était d’ailleurs pas les vêtements provenant d’autres pays et qui foisonnent le marché, aussi bien formel que parallèle, «les dépenses des ménages auraient pu être plus importantes», indique le document de l’ONS. Il s’agit par là d’un facteur qui a changé le comportement du consommateur algérien et a bousculé ses habitudes de consommation, à tel point que les pouvoirs publics sont confrontés à la problématique posée par les commerces informels qui pullulent les villes du pays. Par ailleurs, une simple comparaison de ces données avec les résultats d’une étude européenne faite en 2005 fera ressortir que la famille algérienne dépense en moyenne plus qu’elle ne le fait la famille des pays du continent européen. Cette dernière consacre 5,7% du total de ses dépenses à la consommation vestimentaire. Même si l’étude de l’ONS remonte à 2011, il suffit de faire le tour des boutiques qui vendent des vêtements et chaussures pour constater que l’engouement des citoyens à ces produits reste d’actualité. Pour confirmer cette tendance à la hausse observée chez les ménages, faut-il détailler la consommation individuelle en la matière. À ce titre, il s’est avéré que la sous-catégorie habillement homme et femme se taille une part de 26,64% de la dépense moyenne annuelle par individu, alors que celui de l’enfant correspond à la moitié, soit 13%. Pour ce qui est de la chaussure, celle de l’homme correspond à 10% de la dépense annuelle, celle de la femme à près de 7%, alors que celle de l’enfant et bébé est de 5,5%, selon les conclusions de la même enquête. Les initiateurs ont pris en compte un autre paramètre, notamment en scindant la population consommatrice interrogée en deux groupes, celles qui se trouve en milieux urbain, et celle issue du milieu rural. Ainsi, les résidents des villes du pays occupent la tête du podium, avec un taux de 72% représentant un montant annuel des dépenses s’élevant à 261,87 milliards DA, contre ceux venus du milieu rural avec une consommation de 101,63 milliards DA par an, soit un taux de 28%. Des chiffres donc qui confirment que les citoyens issus des zones urbaines où le taux de concertation des populations est important sont plus accros aux achats vestimentaires. A contrario, la tendance est moindre chez les résidents des milieux ruraux, comme le constate l’étude de l’Office des statistiques. Une comparaison entre les deux périodes d’avant 2000 et celle d’après fera apparaître que le montant global des dépenses des familles représentant une consommation annuelle en la matière, que les budgets inhérents à l’habillement et la chaussure ont triplés.
Farid Guellil

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