Les nouveaux mécanismes d’encadrement des importations de marchandises, dont des produits alimentaires, mis en place dès le début de l’année dans le but de réduire le déficit commercial et de promouvoir la production nationale n’ont pas permis d’atteindre l’objectif escompté puisque la facture globale des importations des produits alimentaires a enregistré une hausse durant les onze premiers mois de 2018.
Tirée en premier lieu par les importations des groupes céréales, semoules et farines ainsi que des tourteaux et résidus de l’extraction de soja, la facture d’importation du Groupe des produits alimentaires, représentant près de 19% des importations globales a plafonné à 7,844 milliards de dollars (mds usd) entre janvier et fin novembre 2018 contre 7,767 mds usd durant la même période de 2017, en hausse de 77 millions de dollars (+0,99%), comme indiqué par le Centre national des transmissions et du système d’information des Douanes (Cntsid).
Près de 2 milliards USD déboursés pour le médicament
Pour ce qui concerne la facture d’importation des médicaments (classés dans le Groupe des biens de consommation non alimentaires) durant les onze premiers mois de 2018, cette dernière s’est élevée à 1,942 milliards usd contre 1,723 milliards usd à la même période de 2017, en hausse de 219 millions usd (+12,7%).
Il reste à espérer que l’entrée en application du Droit additionnel provisoire de sauvegarde (DAPS), prévue pour l’exercice 2019, pour les opérations d’importation de biens, qui est fixé entre 30% et 200%, qui sera perçu en sus des un droits de douane permettra, tant soit peu, de renverser la vapeur et de permettre au pays d’échapper à sa sempiternelle dépendance alimentaire.
Zacharie S Loutari