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7 061 cas de violence contre les femmes depuis janvier 2018 : La LADDH s’indigne

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La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH), tire la sonnette d’alarme contre la recrudescence du phénomène de la violence faite aux femmes en Algérie. L’ONG, qui qualifie les statistiques avancées par la DGSN, dans ce domaine, d’effarantes, appelle le gouvernement à mettre en place une stratégie nationale efficiente pour lutter contre ce fléau et protéger cette frange de la société.
Dans un communiqué rendu public à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre ce phénomène, la LADDH considère que la violence faite aux femmes est l’une des plus grandes violations des droits de l’Homme car cet acte remet en cause l’égalité, la dignité et l’estime de soi. Pour l’ONG, l’entrée en vigueur, depuis 2016, du nouveau code pénal visant à protéger la femme contre la violence et le harcèlement n’a pas permis «malheureusement» de freiner ce phénomène chez nous. Pour appuyer ses propos, la LADDH rappelle les derniers chiffres annoncés par la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), faisant état de 7061 cas durant les 9 premiers mois de l’année en cours. Un nombre qui serait «effarant» et «dramatique» poursuit la même source. Pire, elle souligne que ce nombre ne reflète pas totalement la réalité, étant donné l’existence de cas non signalés aux services de sécurité. S’agissant de l’origine de ce phénomène de violence qui touche tous les domaines, la Ligue estime que celle-ci trouve sa source au sein de la famille, et pour y mettre fin elle appelle à intensifier la sensibilisation et les campagnes médiatiques afin de construire, selon elle, une société fondée sur le respect et l’égalité des sexes, de garantir les libertés individuelles, de promouvoir une culture de dialogue et de participation à la construction de la paix. La LADDH appelle, notamment, les pouvoirs publics à mettre en place une approche globale pour la protection de la famille, considérée comme la première cellule de la société dans laquelle l’individu façonne sa personnalité. Cette ONG souligne, en outre, la nécessité de sensibiliser sur les droits humains en général et les droits de la femme en particulier et que cela soit accompagné de programmes visant à diffuser la culture juridique et à éliminer l’analphabétisme juridique au sein de la société. Enfin, elle appelle à encourager le travail des associations et des organisations non gouvernementales, en particulier celles qui se battent pour les droits des femmes et mettre en place des moyens de coopération appropriés entre elles et les institutions gouvernementales afin de coordonner leurs actions.
Ania Nait Chalal

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