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Mohammed-Ali Salabi, analyste politique libyen : «un gouvernement d’entente nationale, le grand défi»

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Dans son allocution, l’analyste politique libyen a mis en relief l’importance de la réconciliation en ces temps d’extrémismes en tous genres. Pour lui, le gouvernement d’union nationale ne peut voir le jour qu’à la faveur de deux conditions.
Dans une ambiance de grandes tensions ethniques et géostratégiques, ciblant toutes les contrées ou les aspects de rentabilité et de mainmise sur les marchés locaux déterminent et justifient les interventions étrangères et la provocation des divisions internes, génératrices d’effusion de sang des victimes, le journal arabophone, El-Hiwar a, dans la continuité de l’action de l’Association algérienne Al Irchad Oual Islah, lancée en collaboration avec le Forum mondial pour la modération, sous la forme d’un séminaire de trois jours, «Réconciliation et réforme : le choix de la Oumma face aux défis contemporains », eut l’idée de convier à la table des débats, l’analyste politique libyen, Mohammed-Ali Salabi, le secrétaire général du Forum mondial pour la modération, le jordanien Marwane Faouri, un membre de la Commission arabe internationale de reconstruction de Ghaza, le jordanien Abed Sbaitan, et un ingénieur affilié à cette Commission, le marocain Aissa Mekiki. Y manquait à l’appel, le tunisien Morow Abdelfateh, vice-président de l’Assemblée des représentants du peuple. Le thème du Forum a été intitulé, « le rôle de l’Algérie dans la consolidation de la paix en Libye et en Tunisie».
Dans son allocution, l’analyste politique libyen a mis en relief l’importance de la réconciliation en ces temps d’extrémismes en tous genres. Pour lui, le gouvernement d’union nationale ne peut voir le jour qu’à la faveur de deux conditions. La première a trait à bannir les aspects d’exclusion dans sa stratégie : toutes les factions de quelles obédiences soient-elles doivent être acceptés en son sein. La deuxième est liée à l’importance que doit revêtir le rôle du Parlement dans l’adoption des textes définissant et promouvant le gouvernement d’entente nationale. Pour rappel, en date du 17 décembre, les factions rivales libyennes ont, jeudi 17 décembre 2015 à Skhirat (Maroc), signé un accord politique envisageant la création d’un Conseil présidentiel, d’un Cabinet, d’une Chambre des représentants et d’un Conseil d’État. Six jours après, soit le 23, le Conseil de sécurité de l’ONU a apporté son soutien à l’initiative et a exigé des États membres de travailler avec ce nouveau gouvernement avec l’appui de la Mission d’appui des Nations-Unies en Libye (Manul). Le gouvernement d’entente devra siéger dans un délai de trente jours à Tripoli, avec en priorité, la restauration de la paix dans le pays, la lutte contre l’État islamique et de juguler l’émigration vers l’Europe.

À la lumière de ce qui a été avancé, Mohammed-Ali Salabi redoute l’intervention du missionnaire de l’Onu, du fait que celle-ci semble distante des vœux de quelques membres signataires de l’accord de création d’un gouvernement d’entente, lesquels vœux, priorisent, comme déjà rapporté, l’implication du Parlement dans l’élaboration de l’accord final et la matérialisation des objectifs assignés. Concernant Daesh, l’intervenant fait ressurgir, vaguement, les origines de sa naissance à un confluent d’endoctrinement de jeunes-issus notamment, des populations défavorisées, d’implication et de manipulation des Services et d’exploitation par des « reliques » ou de hauts dignitaires de l’ancien régime libyen. Sur le rôle de Saif Al-Islam, fils de Mouaamar El-Kadhafi, dans le projet de réhabilitation de l’Etat libyen, le membre de l’Union internationale des savants musulmans en confirme l’aspect incontournable. En conclusion, il en appelle à l’impératif d’un État civil, pas celui d’Amar Saadani, mais un État dont les fondements sont, Justice, Liberté et Concertation, puisés du Livre Sacré. Mohammed-Ali Salabi a déclaré que le Contrat Social du français Jean-Jacques Rousseau, a puisé ses principales « clauses » du Coran.

Zaid Zoheir

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