Accueil ACTUALITÉ 2015 commence au rythme de la montée du front social

2015 commence au rythme de la montée du front social

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Plusieurs actions de protestation ont été déclenchées, depuis le début du Nouvel An, à travers différentes wilayas du pays, annonçant les signes d’une nouvelle année des plus agitées. Les Algériens marquent les festivités du Nouvel An par la reprise des mouvements de protestation. Alger, Tizou Ouzou et In Salah sont autant de wilayas ayant enregistré des actions de protestation, depuis le début de l’année en cours. Les protestataires exigent, comme à l’accoutumée, des revendications liées généralement au volet socioéconomique. Vu la conjoncture socioéconomique actuelle, marquée par la chute des prix du pétrole et l’impact des décisions préventives du gouvernement, des observateurs prévoient la montée en force du front social en 2015, voire une menace sur la stabilité de notre pays. L’on cite, entre autres, le président du Front du changement, Abdelmadjid Menasra, qui avait annoncé, il y a quelques jours, que le gouvernement affrontera difficilement la chute des cours du baril, et la montée inquiétante de la violence au sein de la société. En effet, la manifestation ayant eu plus d’échos a été enregistrée à In Salah, où plus de 1 000 citoyens ont organisé, le 1er janvier, une manifestation pour dénoncer l’exploitation du gaz de schiste, dans leur wilaya. Tout en mettant en avant les dangers de cette exploitation, aussi bien sur la nappe phréatique que sur l’environnement, les manifestants ont exigé des projets de développement et de lutte contre le chômage dans leur wilaya. Les raisons et causes de la protestation diffèrent d’une région à une autre, mais elles adressent un seul message, celui d’une année pleine d’effervescence sociale. ÀTizi Ouzou, les transporteurs des étudiants marquent, eux aussi, le début de l’année 2015.
Ils ont bloqué, hier matin, la RN12, à hauteur de la résidence universitaire Oued-Aïssi (7 km à l’est du chef-lieu). À l’aide de leurs bus, ils ont coupé le trafic routier dans les deux sens pour protester contre l’attribution de cette prestation au profit d’un opérateur. Provoquant, ainsi, des scènes de désagrément parmi les automobilistes et habitants de la ville, contraints de se déplacer à pied. Toujours, dans cette wilaya très affectée par la chute récente de la neige, des citoyens issus des villages enclavés ont investi leurs collectivités locales pour manifester leur mécontentement, quant au manque du gaz butane. Ils craignent le pire, durant les jours à venir, et exigent de la part des responsables des mesures préventives en prévision de la période hivernale. La wilaya d’Alger a été, elle aussi, au rendez-vous avec la montée du front social dès le premier jour du Nouvel An. Les habitants de la cité Sidi-Bennour, dans la ville de Sidi-Abdallah, avaient fermé la route, dès le matin du 1 er janvier, pour exprimer leur ras-le-bol, quant à leurs conditions de vie. Les manifestants dénoncent, notamment, le manque de transport des voyageurs, devenu flagrant, après le départ en vacances des transporteurs des étudiants. Il faut dire que les protestations ne concernent pas seulement les habitants qui exigent de meilleures conditions de vie, mais elles touchent, aussi, des organisations professionnelles, ayant saisi la période des vacances scolaires pour ouvrir plusieurs dossiers, dans le contexte de la chute des prix du pétrole. Ainsi, les travailleurs du pré emploi entendent investir, prochainement, la route, en réaction à la décision du gouvernement, portant le gel du recrutement, dans la Fonction publique, pour l’année 2015. De leur part, les travailleurs du secteur de l’éducation, organisés sous différentes formations syndicales, accordent leurs violons pour mener, incessamment, des actions d’envergure. Ils entament, donc, le Nouvel An par une nouvelle manière de durcir le ton, et pousser la tutelle à prendre en charge leurs revendications socioprofessionnelles. La reprise des classes s’annonce, donc, sous de mauvais auspices, et l’avenir de nos enfants demeure incertain, face à la montée au créneau des enseignants, dans un contexte économique particulièrement difficile.
Salim Nasri

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