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2 470 CAS RECENSÉES APRÈS L’INDEPENDANCE : Les victimes des mines antipersonnel réclament à la France des indemnités

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Intervenant, hier, au Forum du journal El-Moudjahid, le colonel Gherabi Hacène, chargé du dossier « mines antipersonnel» et représentant aussi du ministère de la Défense nationale a affirmé que les mines antipersonnel ont fait 7 300 victimes algériennes dont 4 830 durant la Guerre de libération nationale et 2 470 après l’Indépendance. Le Colonel Gherabi Hacène a ajouté, également lors de son intervention à ce Forum,  que onze millions de mines antipersonnel ont été posées durant la période coloniale tout au long  des régions frontalières.
Au cours des débats, cette même source a rappelé, en outre, que 1 010 857 mines antipersonnel ont été éliminés et plus de 12 hectares de terres ont été aussi dépollués entre 2004 et 2016. Il a également fait remarquer que plusieurs régions du pays ont été lourdement touchées par les effets des mines antipersonnel. Ce même responsable a rappelé que parmi les régions touchées par ces engins explosifs : « on trouve les régions de l’Est, notamment les wilayas de Taref, Souk-Ahras, Guelma, Tébessa ainsi que d’autres régions de l’Ouest, aussi touchées, telles que les wilayas de Tlemcen, Naâma et Béchar», a-t-il précisé, dans ce sillage.
Présent à ce Forum, le président de l’Association nationale pour la défense des victimes des mines, Mohamed Djouadi, a aussi abordé  l’impact néfaste de ces mines antipersonnel sur les terres agricoles ou encore  sur l’être humain et sur l’animal, précisant, dans ce contexte, que ces mines causent de terribles souffrances et des pertes de vies humaines. L’interlocuteur a, par ailleurs, évoqué vivement la question relative à la reconnaissance et à l’indemnisation des victimes par la France : «À ce titre, nous demandons à la France d’indemniser ces victimes », a-t-il insisté.
Aussi, des victimes des mines antipersonnel, présentes à cette rencontre, ont apporté leurs témoignages sur leurs souffrances physiques et psychiques, tout en réclamant d’être indemnisées par la France. L’un de ces victimes nous a précisé, dans ce contexte  que ces mines antipersonnel, semées par la France, notamment le long des frontières, ont fait plusieurs dégâts humains.
Il a, ensuite mis en exergue la nécessité de l’opération de la  dépollution des terres minées. Celui-ci n’a pas manqué d’insister, encore,  sur la nécessité de la sensibilisation aux risques des mines antipersonnel : «La sensibilisation et l’éducation des populations affectées par ces  engins de mort qui handicapent surtout les enfants, reste toujours importante pour éviter de nouvelles victimes», a-t-il conclu.
Mehdi Isikioune 

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