L’étau se resserre autour du mouvement Rachad dont les dirigeants et leurs sbires mènent, depuis l’exil, une sale guerre de cyberterrorisme contre leur pays. Depuis son classement comme entité terroriste, les rangs de Rachad ont volé en éclats à tel point que l’on assiste souvent à des dissensions parmi ses figures de proue. Après les aveux à charge de l’ancien militaire Mohamed Benhalima contre l’organisation fondée par Mourad Dhina, Mohamed Larbi-Zitout et compagnie, le cadre de Rachad en charge de la communication, le dénommé Yahia Mekhiouba, dont le nom figure sur la liste des personnes classés terroristes comme établie par les autorités du pays, tourne le dos à ses « frères d’arme » et met à nu la actes de trahison à l’égard de la patrie. Dans un message vidéo diffusé samedi dernier sur sa chaîne Youtube, ce membre du secrétariat du mouvement annonce sa démission et ouvre le feu sur tout le monde au sein de Rachad dont il refuse de cautionner les mots d’ordre proférés depuis l’avènement du Hirak. Ainsi, pour Mekhiouba, depuis que les cyber-activistes ont adopté le slogan « Moukhabarate irhabia » à l’instigation de Zitout et Co, Rachad est devenu infréquentable. « Le mot d’ordre Moukhabarate irhabia a tout détruit. Et, maintenant, c’est nous qui sommes les terroristes qui sont interdits d’entrer dans le pays et en même temps nous sommes recherchés par Interpol », déplore ce désormais ex-cadre de Rachad. Outre Zitout dont les activités subversives et les plans diaboliques sont un secret de Polichinelle, Mekhiouba s’en est violemment pris à l’activiste Amir Dz qu’il qualifie d’ « agent au service du Makhzen » qui est « payé » pour « insulter le Polisario ». Abordant la situation dans le pays, Mekhiouba dit s’il n’est pas être d’accord avec la politique intérieure du régime, pour ce qui est de la politique extérieure, « je suis avec la cause palestinienne et la résolution de la question du Sahara occidental », notamment suivant la politique étrangère de l’Algérie. En sus, Mekhiouba accuse les cyberactivistes qui s’autoproclament des opposants depuis, dont Zitout, d’avoir « volé » beaucoup d’argent collecté à l’étranger et destiné préalablement au Hirak. « Amir DZ trahit tout le monde, et Zitout le suit et garde le silence sur ses activités », dénonce Mekhiouba, pour qui encore ces deux derniers cités ont adopté l’hypothèse selon laquelle Benhalima « est fou » afin d’échapper à ses aveux portés à leur encontre. Quant au Hirak, Mekhiouba estime que le mouvement « est fini » et que le régime « a gagné ».
F. Bellili