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VIOLENT SÉISME À BÉJAÏA : Le Président ordonne la prise en charge des victimes

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Au lendemain du tremblement de terre de 5,9 degrés sur l’échelle de Richter qui a frappé, jeudi, la wilaya de Béjaïa, sur instruction du président de la République, une importante délégation ministérielle à sa tête Kamel Beldjoud, ministre de l’Intérieur, s’est rendue sur les lieux afin de suivre la situation qui prévaut dans cette wilaya.

Sur place, Beldjoud a affirmé que le gouvernement va prendre en charge les victimes et les dégâts matériels causés par le séisme, précisant que ce dernier n’avait pas causé de pertes humaines, ni généré de grands dégâts matériels, faisant cas de la disponibilité du gouvernement de venir en aide aux victimes, notamment celles dont les habitations ont été détériorées ou ayant subi de grands dégâts. « C’est un séisme important », a commenté Beldjoud, en compagnie du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, de la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Kaoutar Krikou et du ministre des Travaux publics et des Transport, Kamel Nasri, ainsi que du ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Mohamed Tarek Belaribi. Le même responsable a ajouté : « nous allons mobiliser des entreprises sur 24 heures pour qu’elles puissent finir rapidement le projet ». Précisant qu’un effort certain sera accompli pour soulager les concernés et les victimes de cette catastrophe naturelle. En l’espèce, le propos a concerné les foyers du vieux-Bougie, à l’instar des quartiers de Bab-el-Fouka, Bab-Elouz, Houma Karamane, et le plateau Amimoun, fortement secoués et qui nécessitent ainsi une intervention aussi urgente que vigoureuse. Déjà victimes de tremblements antérieurs, ces quartiers abritent dans leur majorité des maisons individuelles et des immeubles fortement dégradés et fragilisés. Leurs occupants n’ont eu de cesse de réclamer leur déplacement tant leur inquiétude est vive, exacerbée par leur passage sur leurs lieux de résidence de la conduite principale d’AEP qui alimente la région nord-ouest de la ville dont la présence et le risque d’un accident les rend perplexes au quotidien. Ainsi, après avoir passé en revue l’état des lieux, la délégation ministérielle a fait chorus pour leur réserver, un quota de logements à Ighil Ouzarif, dans la commune de voisine de Oued Ghir, ou s’érigent le nouveau pôle urbain de Béjaïa, d’une capacité de plus de 16.000 logements et ouvert pour y accueillir à terme plus de 80 000 habitants. « Nous allons mettre les bouchées doubles pour achever au plus vite un programme de 500 logements », a signifié le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Mohamed Tarek Belaribi.

Grosse panique, mais pas de pertes humaines
Le tremblement de terre de magnitude 5,9 sur l’échelle Richter enregistré à 1h04 à 28km au nord-est de Cap Carbon (Béjaïa), a causé des « pertes matérielles » consistant en «l’effondrement partiel de trois vieilles maisons », sans qu’il y ait de pertes humaines à déplorer, a indiqué jeudi un communiqué de la Direction générale de la Protection civile (DGPC). La même source a précisé avoir mobilisé 17 équipes de soutien et d’intervention en cas de catastrophes. Dans la wilaya de Béjaïa « une situation de panique a été enregistrée chez les citoyens qui sont sortis de leurs domiciles, en sus de quelques fissures dans des murs de maisons, a ajouté la DGPC, relevant que les agents de la Protection civile sont intervenus pour secourir 4 personnes légèrement blessées et transférer huit (8) autres dans un état de choc vers l’établissement hospitalier de la ville. Un effondrement partiel de trois (3) vieilles maisons vacantes sur les hauteurs de Béjaïa, une fissuration des cages d’escaliers de deux bâtiments à Hay Seghir (Commune de Béjaïa), et un effondrement partiel d’un balcon d’une autre maison, ont été enregistrés dans cette wilaya. À Jijel, cinq personnes blessées (des fractures) ont été évacuées, en sus d’une femme, hypertendue, en situation de panique. À noter que le tremblement de terre a été ressenti dans 12 wilayas, dont « Skikda, Constantine, Bordj Bou-Arréridj, Sétif, Jijel, Mila, Bouira, Boumerdès, Tizi Ouzou, Alger et Tipaza ». Affirmant que cette activité sismique était une « activité modérée » signalée dans certaines wilayas du pays, la DGPC a appelé les citoyens à faire preuve de prudence et ne pas céder à la panique, rappelant les numéros verts 1021 et de secours mis à leur disposition. Par ailleurs, ce séisme a provoqué une frayeur et une panique rare mais sans faire pour autant de victimes, ni de graves dégâts, rapporte l’APS. Une soixantaine de personnes ont été traitées à l’hôpital Khellil- Amrane, dont l’essentiel y ont été évacuées suite à des chocs émotionnels, selon des sources hospitalières. Le reste des patients ont eu à souffrir des blessures légères provoquées par des éclats de glaces ou de débris de maçonneries, selon des sources au centre hospitalo-universitaires (CHU) de Béjaïa, qui ont précisé, cependant, qu’un jeune dont l’âge n’a pas été déterminé a dû subir un polytraumatisme relativement grave après qu’il ait sauté du troisième étage d’un immeuble. En fait, les populations étaient déjà conditionnées des 20 H 30, après avoir ressenti une première secousse, relativement forte, dont l’effet, a semé une grosse frayeur. Et à peine le calme revenu, d’autres secousses ont suivi. Cependant, l’anticipation dans la réaction et la gestion des conséquences des tremblements de terre reste la meilleure façon pour éviter les dégâts matériels et humaines notamment, tirant des leçons les expériences passées vu que le pays est situé dans une zone sismique, à l’instar du séisme de Chlef dans les années 80 ou celui de Boumerdès en 2003.

Les cours et les examens suspendus à l’université
Selon un communiqué du recteur de l’Université Abdelrahman-Mira (UAMB) de Béjaïa, les cours seront suspendus jusqu’au 28 mars en cour, ajoutant que des enquêtes seront effectuées pour évaluer les conséquences, prévenir les effets du séisme sur les étudiants, afin d’assurer leur sécurité. L’administration a également décidé de reporter le concours d’accès au doctorat 2020-2021 prévu samedi au 27 mars.
Sarah Oubraham

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