Tout est fin prêt pour que l’Algérie accueille le très attendu sommet de la Ligue arabe.
Un grand évènement multilatéral porteur de gros espoirs pour les peuples des pays membres notamment pour les Palestiniens étant donné que cette cause est placée dans le cœur de l’ordre du jour. Sur le plan diplomatique, les consultations bilatérales se poursuivent toujours à haut niveau comme l’atteste cet entretien téléphonique entre le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et son homologue tunisien, Othman Jerandi. Les discussions ont porté justement sur les préparatifs pour le 31éme Sommet prévu à Alger, à la date symbolique du 1er novembre lors duquel la Tunisie transférera la présidence de la Ligue à l’Algérie. Les deux dirigeants avaient également examiné l’agenda des travaux du sommet multilatéral arrêté préalablement au niveau des ministères des Affaires étrangères des pays membres. Le chef de la diplomatie tunisienne a profité de l’occasion pour saluer les efforts de l’Algérie ayant permis la réconciliation inter-palestinienne à travers la signature de la Déclaration d’Alger.
À fond pour réussir l’évènement
Il faut dire qu’Alger n’a ménagé aucun effort pour faire réussir ce rendez-vous car il aura fallu, au préalable, sillonner toutes les capitales arabes pour convaincre, rassurer et surtout établir un ordre du jour consentant. La mission n’était pas de tout repos pour l’Algérie quand on sait que les dirigeants arabes, soumis à des pressions étrangères, n’avaient jamais regardé dans la même direction. Nonobstant toutes ces difficultés, Alger de par son héritage diplomatique rayonnant a su les convaincre pour s’assoir autour de la même table et surtout d’intégrer la question palestinienne dans les travaux du prochain sommet, en dépit des relations qu’entretiennent certains pays arabes avec l’occupant sioniste.
La cause palestinienne est d’une importance capitale pour les pays arabes et sa résolution constituera un facteur déclenchant pour une nation arabe unie. C’est dans ce sens d’ailleurs, que se situe, la déclaration du chef de la diplomatie, Ramtane Lamamra, à l’issue du paraphe de la Déclaration d’Alger par la partie palestinienne. L’accord d’Alger a sonné le glas de la division entre les frères palestiniens au grand désarroi de l’occupant israélien. « Ce qui a été réalisé pour la réconciliation palestinienne à Alger, aura un impact positif sur les travaux du Sommet arabe prévus les 1er et 2 novembre à Alger », a-t-il- déclaré, tout en assurant que: « Lorsque les Palestiniens s’unissent, les Arabes s’uniront plus facilement par la suite ».
Vers une participation massive
Sur le plan de la représentation, le sommet d’Alger drainera du monde de façon jamais égalée. En effet, l’écrasante majorité des dirigeants arabes, au niveau des présidents et chefs d’État, des rois et princes héritiers, ont confirmé leur présence à ce sommet d’où son caractère unificateur et rassembleur à l’ère des bouleversements géopolitiques et géostratégiques qui enflamment la scène internationale. Outre les dirigeants des pays membre de la Ligue, d’autres invités de marque avaient déjà confirmé leur présence à l’image du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki, le président azerbaïdjanais, Ilham Aliyev, en sa qualité de président en exercice du Mouvement des non-alignés, Macky Sall, président sénégalais et président de l’Union africaine, et Adel bin Abdul Rahman al-Assoumi, président du Parlement arabe.
Une opportunité pour la coopération bilatérale
Il s’agira aussi d’une occasion en or pour les pays membres pour réexaminer les opportunités d’investissement et de partenariat sur le plan bilatéral pour fortifier les échanges et consolider la coopération dans divers domaines. A se fier à des médias saoudiens, le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, débarquera, à Alger, accompagné de plus de 300 personnes. On parle même de 16 ministres ! Du coup, et si l’information se confirme, tout porte à croire que le prince saoudien, ne quittera pas, de sitôt, l’Algérie à la fin du Sommet vu l’armada qui l’accompagne. Il pourrait être question de projets de partenariat entre les deux pays. Il est ainsi probable que l’Algérie et l’Arabie saoudite procèdent à la signature de contrats et l’étude des perspectives d’investissement dans plusieurs domaines économiques. En somme, cette forte présence des dirigeants arabes et non arabes, laisse présager de grands résultats vu la consistance de l’ordre du jour établi qui porte sur des points d’une importance capitale, en dehors de la question palestinienne. Il s’agira également d’amener les pays arabes à plus de convergence dans les points de vu pour affronter les défis régionaux et internationaux auxquels ces pays font face notamment en matière de la sécurité alimentaire et énergétique.
Un rendez-vous sous les projecteurs du monde
Par ailleurs, et pour assurer une meilleure couverture médiatique à cet évènement, on évoque la présence de près de 500 journalistes venus de 24 pays. Selon des médias, citant une source au ministère de la Communication, en plus des journalistes des pays arabes figurent aussi des journalistes étrangers, américains, britanniques, russes et français qui sont accrédités pour la couverture des travaux de ce sommet.
À souligner que le Centre international de conférences (CIC), situé à l’ouest de la capitale devant abriter la rencontre est doté de toutes les commodités nécessaires pour les événements internationaux. Pour les médias un grand espace, doté d’une connexion Internet de très haut débit est mis à leur disposition.
Brahim Oubellil
