Le secrétaire du Conseil de sécurité russe, Nikolaï Patrouchev, a dénoncé mardi que le transfert d’unités militaires américaines à Porto Rico et en Colombie, affirmant que ces démarches confirment que les Etats-Unis préparent «l’invasion» du Venezuela, ont rapporté des médias locaux.
Le transfert de militaires américains à Porto Rico et en Colombie fait partie des préparatifs des Etats-Unis pour l’invasion du Venezuela, a indiqué le secrétaire du Conseil de sécurité russe Nikolaï Patrouchev, dans un entretien accordé à un journal russe repris par l’agence Sputnik. «Faisant montre de sarcasme et d’arrogance envers le peuple vénézuélien, les Etats-Unis préparent l’invasion militaire d’un Etat indépendant. Le transfert des forces d’opérations spéciales américaines à Porto Rico, le débarquement d’unités militaires des Etats-Unis en Colombie et d’autres faits indiquent sans ambiguïté que le Pentagone renforce son groupe armé dans la région afin de l’utiliser dans une opération visant à écarter du pouvoir le Président en exercice légalement élu Nicolas Maduro», a ajouté M.Patrouchev, a poursuivi la même source. La crise politique au Venezuela s’est aggravée quand l’opposant Juan Guaido, renvoyé le 22 janvier du poste de président de l’Assemblée nationale vénézuélienne sur décision de la Cour suprême, s’est autoproclamé le lendemain «président en exercice du pays» et a prêté serment au cours d’une manifestation à Caracas. Le président américain, Donald Trump, l’a reconnu comme «président par intérim», suivi par une quarantaine de pays, dont des pays européens et de l’Amérique du Sud. La Russie, la Chine et plusieurs autres pays ont, quant à eux, soutenu Nicolas Maduro en tant que président légitime du Venezuela. Le Kremlin a qualifié la décision de certaines nations européennes d’»ingérence dans les affaires intérieures du Venezuela». Lundi, le secrétaire d’Etat américain, Mike Pence a annoncé que les Etats-Unis soutiennnent l’opposant Juan Guaido, ajoutant que la Maison Blanche n’écartait «aucune option» contre le Venezeula. Dans ce contexte, le Brésil a écarté mardi l’utulisation de son territoire par les Etats-Unis pour «intervenir» au Venezuela.Le vice-président brésilien Hamilton Mourao, cité par la chaîne de télévision Globo News, a affirmé que «les autorités brésiliennes n’ont pas l’intention de mettre leur territoire à la disposition des militaires américains pour mener une éventuelle opération contre le gouvernement vénézuélien». Antonio Hamilton Mourao, a ajouté que «le gouvernement fera tout pour que la crise vénézuélienne soit réglée par des moyens pacifiques et diplomatiques».