Alors que la campagne de vaccination contre la pandémie du Covid-19 se poursuit tant bien que mal, l’Algérie devra recevoir, dans les jours à venir, d’autres doses de vaccins permettant de poursuivre l’opération de vaccination. Il s’agit, selon la directrice de la prévention et de lutte contre les maladies transmissibles, le Dr Samia Hammadi, de 700 000 doses du vaccin britannique AstraZeneca qui devront être réceptionnés ces jours-ci, n’écartant pas la possibilité de la réception d’autres vaccins de différents laboratoires ayant prouvé leur efficacité contre le coronavirus. Il est à souligner, d’autre part, que l’opération de vaccination se poursuit au moment oÙ l’Algérie enregistre l’apparition de 8 cas du variant britannique du covid-19, alors qu’une dizaine de cas suspectés sont sous surveillance. Une situation qui pousse les spécialistes du secteur à tirer la sonnette d’alarme et d’appeler à davantage de vigilance surtout qu’un relâchement important du respect des gestes barrières a été constaté. C’est le cas du DG de l’Institut pasteur d’Algérie, Fawzi Derrar, qui a souligné la nécessité de rester vigilant pour essayer d’éviter, d’après lui ; «ce qui se passe dans beaucoup d’autres pays». Selon Derrar, l’objectif assigné derrière la diffusion de l’information faisant état de la détection de deux variants britanniques la semaine passée et les six autres confirmés aujourd’hui (avant-hier jeudi, ndlr), c’est d’alerter et dire attention! l’épidémie n’est pas terminée, vu qu’on a des souches Covid qui apparaissent et qui peuvent, par conséquent, être responsables d’épidémie. Ainsi, le même responsable appelle à revenir rapidement aux mesures de protocoles sanitaires de base, soit le port du masque, la distanciation sociale et l’usage du gel hydroalcoolique.«Plus on respecte scrupuleusement les préceptes dictés par le protocole sanitaire, plus on évitera l’épidémie. Et par voie de conséquence, on élude la pression et les afflux de malades dans les hôpitaux et les services de réanimation », dira-t-il à ce propos. Et d’ajouter, dans le même contexte, que «la situation épidémiologique actuelle constitue une opportunité inouïe pour anticiper et endiguer l’évolution des variants. On est en train d’anticiper par la prévention ».
Ania Nait Chalal