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Une source de motivation supplémentaire Makhloufi : que peut bien cacher la sortie de la ministre française des Sports ?

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Le titre de vice-champion du monde remporté tout récemment au Qatar par l’enfant de Souk-Ahras, n’aurait pas été, alors là pas du tout, bien accueilli de l’autre côté de la Méditerranée où la machine s’est mise en branle sans attendre pour barrer la route à un des candidats sérieux au titre suprême lors du prestigieux rendez-vous que le pays du Soleil Levant, le Japon, se propose de réunir sur ses terres l’été prochain.

Par Azouaou Aghiles

«Coacher français», l’imparable… alibi
L’information, divulguée par le très sérieux et bien «sourcé» quotidien sportif de l’Hexagone, le journal «l’équipe» a, au-delà du «buzz» provoqué et les réactions en chaîne des internautes algériens toujours aussi prompts à saisir au vol tout ce qui touche à leurs champions, et Taoufik Makhloufi en est un, un vrai pour figurer souvent dans la cour des grands, suscite quelques interrogations. Laisse perplexes les observateurs à quelques encablures de l’événement quadriennal du sport universel où le N°1 de l’athlétisme algérien, après son retour en force aux devants de la scène sur 1 500 mètres (une inattendue médaille d’argent) aux derniers championnats du monde de Doha au sortir d’une longue série de blessures, s’impose fort logiquement, en sa qualité d’une des figures de proue actuellement sur le demi-fond, dans la peau d’un des favoris en puissance au podium (le vermeil, pourquoi pas) sur ses deux distances de prédilection, à savoir : le 800m et le 1500m. Connu pour ne pas verser dans l’intox, celui qui s’apparente, avec l’incontournable et non moins référence en la matière, hebdomadaire «France Football», à une véritable «bible», reprenant les propos de la 1ère responsable du sport français, nous apprend (suggère à vrai dire sans trop s’épancher sur le sujet) que la seconde place remportée tout récemment au Qatar par l’enfant de Souk-Ahras dans la messe mondiale, n’aurait pas été, alors là pas du tout, bien accueillie de l’autre côté de la Méditerranée où la machine s’est mise en branle sans attendre pour barrer la route à un des candidats sérieux au titre suprême lors du prestigieux rendez-vous que le pays du Soleil Levant, le Japon, se propose de réunir sur ses terres l’été prochain. Et il ne fait aucun doute, semble-t-il, que la sortie de Mme Roxanna Maracineanu, ancienne championne du monde de natation de son état, digère mal, pour ne pas dire a encore en travers de la gorge, le petit exploit de l’Algérien qui, sans crier gare et alors que personne n’attendait à pareille fête (voir notre portrait paru dans une de nos dernières éditions où il mettait en avant la contribution à ce succès de son coach français, Philippe Dupont, pour ne pas le nommer et principal objet d’une cabale qui ne dit pas son nom pour barrer carrément le chemin de la victoire à notre représentant qui a heureusement plus d’un tour dans son sac et qui, tel le sphinx, renaît toujours de ses cendres en nous sortant de ses manches d’éclatants exploits) a brillé par ses chevauchées fantastiques en allant arracher une place de dauphin sur la reine des distances. Qui plus est dans un championnat du monde. Facile de trouver l’«erreur» en décortiquant les déclarations de l’intéressée qui a choisi un conclave, à vrai dire un colloque, réservé exclusivement aux techniciens (réunion, dans la ville de Nantes, avec les directeurs techniques et coaches des différents sports) en ne ratant pas l’occasion (préméditée ?) de rappeler à ce beau monde ses vœux, pour ne pas dire l’«ordre express» que pour la préparation des J.O. (on y arrive enfin !), «on veut coacher français».

«Jouer chacun pour soi», on a compris
Une «mesure » qui ne va, au passage, pas sans obliger les analystes à tourner le regard vers un certain Makhloufi dont les destinées sont présidées, comme tout le monde le sait, et depuis 2015 (soit un mandat olympique) par ce même Dupont en attente de l’arrivée imminente de son poulain privilégié dans la capitale française pour entamer la préparation pour Tokyo, justement après la belle performance de Doha où il a traité d’égal à égal avec le Kenyan, futur champion, avant de signer une belle seconde position. «Jouer chacun pour soi» dira la Ministre qui précisera, sans froncer les sourcils, qu’elle « ne trouve (on cite) aucun problème à porter ce discours». De bonne guerre, serait-on tenté d’ajouter, sauf qu’elle ne prend pas de gants, devant l’auditoire, à souligner (mettre devant leurs responsabilités les concernés), que le moment n’est plus aux choix personnels et qu’à moins d’une année des J.O., elle voit d’un mauvais œil (c’est une lecture) «les entraîneurs qui accordent la même importance à un athlète étranger qu’à un athlète français», non sans préciser (et tout est dit) que «ça rentre en contradiction». Des propos amers s’inscrivant néanmoins en droite ligne de la sortie d’ensemble des athlètes français lors du dernier Mondial où le «Coq» (on n’omettra pas les scandales de dopage qui ont terni l’image de l’athlétisme français) n’a pas tellement brillé ni même eu l’occasion de se frayer un chemin sur la route de la gloire. Au contraire de l’Algérien qui, sous la houlette de Philippe Dupont (sic !) et ses conseils précieux, s’est distingué en s’imposant (ses prestations de tout premier ordre à Rio De Janeiro ponctuées par deux médailles d’argent sur 800 et 1500, et la précision s’impose, sont là pour le rappeler) comme une des locomotives du demi-fond. Pas seulement en Algérie avec un titre de vice-champion apparemment mal vu du côté des hautes autorités sportives françaises qui mettent carrément en demeure celui par qui, et de son propre aveu, car reconnaissant, ses exploits sont arrivés. Position bien inconfortable toutefois pour ce dernier dans l’obligation impérieuse de rentrer à la maison et de ne pas, surtout (c’est même une injonction jusqu’à démenti officiel), sortir du cadre réglementaire avec sa position de fonctionnaire (cadre d’état en sport) payé par l’état français. S’agit-il d’un manque d’esprit «sportif», si ce n’est pas, carrément, un coup bas (on ne trouve pas d’autres termes lorsqu’on sait que les tricolores ont quelques sérieux atouts sur ces deux distances mais un Makhloufi, au mieux de sa forme et dans ses meilleures dispositions, reste un vrai obstacle pour leurs ambitions) dirigé contre un champion qui saura, comme d’habitude, rebondir. Mais avec (il le voudrait bien) son coach fétiche, même si cela semble désormais compliqué. On peut espérer que la «réplique» française n’en sera qu’une source de motivation supplémentaire pour un athlète rompu à toutes les situations. Et qu’il peut compter sur les autorités de son pays pour l’aider à garde intact ses ambitions de marquer de son empreinte la prochaine fête japonaise…
A. A.

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