Dans le cadre de l’ouverture de succursales de banques algériennes à l’étranger, une délégation composée de directeurs de quatre banques publiques, à savoir la Banque extérieure d’Algérie, le Crédit populaire d’Algérie, la Banque nationale d’Algérie et la Banque de l’agriculture et du développement rural, est depuis samedi à Nouakchott. Dans une déclaration faite mercredi dernier sur les ondes de la radio chaîne 1, le directeur général du groupe bancaire public (BNA), Lamine Lebbou, avait annoncé que «l’Algérie s’apprête à ouvrir prochainement une filiale bancaire à Nouakchott, en Mauritanie, dont quatre banques algériennes apporteront leur contribution». Alors que la première destination était la capitale sénégalaise, Dakar, la deuxième destination serait ainsi la Mauritanie dans les prochains jours. « Une assemblée générale constituante s’est tenue à Dakar pour créer un établissement bancaire, et c’est la même procédure qui aura lieu dans la ville de Nouakchott, où l’opération a été confiée au Crédit populaire d’Algérie (CPA) qui a accompli toutes les procédures pour clore les démarches administratives et déposer le dossier au niveau des autorités monétaires mauritaniennes. Nous attendons avec impatience des résultats positifs au cours de ce mois, en application des directives du président de la République», a affirmé le directeur de la BNA. Le mois dernier, le président de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers (ABEF), Lazhar Latreche, qui est également directeur général de la Banque extérieure d’Algérie, avait révélé que les banques algériennes s’apprêtaient à annoncer l’ouverture de nouvelles succursales à l’extérieur du pays avant la fin de l’année en cours, notamment une banque algérienne en Europe et deux autres banques en Afrique, la première au Sénégal et la seconde en Mauritanie. Prenant la parole en marge de la 18ème session du Sommet bancaire maghrébin, qui s’est déroulé pour rappel les 14 et 15 novembre derniers Alger, sous le thème « enjeux et perspectives de l’activité bancaire », Latreche avait souligné que l’Etat envisageait à travers cette démarche d’accompagner les exportateurs et de consolider la présence de l’Algérie dans la zone franche africaine et en Europe. Une stratégie qui fait suite notamment au succès retentissant du Sommet arabe. Parmi les thématiques abordées lors du Sommet bancaire maghrébin, l’étude liée aux questions de l’arène financière en Algérie, l’impact de la pandémie sur le système financier algérien et maghrébin, et la numérisation. Le conférencier a souligné, entre autre, que la modernisation et la numérisation des banques sont intervenues après instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et du ministre des Finances, Djamel Eddine Kessali, afin de suivre le rythme des réformes mises en œuvre au niveau mondial et se rapprocher ainsi du citoyen par des services bancaires de qualité. Dans ce contexte, il est utile de souligner que la Banque extérieure d’Algérie est classée cette année au 11ème rang, sur un total de 200 banques du continent africain, compte tenu de la qualité des services bancaires fournis à son niveau. Le patron de l’ABEF a également salué les résultats obtenus dans le domaine de la banque islamique, et a déclaré qu’elle a dépassé les attentes, qui s’est aujourd’hui transformé en un véritable pôle de financement. Latreche a également salué ce qu’il a qualifié de « grandes réalisations dans le développement du système bancaire maghrébin, en attendant plus de succès, en s’appuyant sur des systèmes modernes et des technologies basées principalement sur l’innovation et l’intelligence artificielle, en travaillant et en se coordonnant avec les institutions ». Notons par ailleurs que la 18ème session du Sommet bancaire maghrébin a réuni des dirigeants et cadres supérieurs de banques et de hauts responsables économiques et financiers des pays de l’UMA, ainsi que plusieurs experts internationaux, sous forme d’atelier portant sur le respect des normes internationales de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme, la DATA responsable et l’éthique dans le secteur bancaire, ainsi que la banque de demain, à l’ère de la plate-forme bancaire d’engagement.
Hamid Si Ahmed