Encore une étoile de la chanson Chaâbi qui tire sa révérence pour rejoindre à jamais ses pairs. Le chanteur Aziouz Rais a rendu son dernier souffle, samedi soir, à l’âge de 68 ans, à l’hôpital Mustapha-Pacha, parti trop tôt, après avoir conquis la scène pendant 50 ans.
Au grand dam de ses fans, il succombe à un accident vasculaire cérébral (AVC) qui l’a plongé dans le coma. La nouvelle de sa mort a été annoncée par son fils, sur les réseaux sociaux, au milieu de soirée : « Qu’Allah t’accorde sa Miséricorde très cher père ». Ajoutant par la suite : « les obsèques ont eu lieu au cimetière de Derguana hier après Salat Dohr ». Interprète de la célèbre chanson « Alik Belhana Wa Dhamane » ou encore celle dédiée pour la Palestine « Palestine Allah Yenserhoum inchallah »- une des plus belles chansons écrites par le défunt El-Baji qui a été aussi interprétée par le regretté Amar Ezzahi, le défunt est né le 25 août 1954 à Blida au sein d’une famille algéroise. Il commence durant l’année 1969 à produire ses premières chansons et animer des fêtes et des mariages. Après des débuts laborieux, à partir des années 90 où il a vu une ascension fulgurante.
Il arrive à s’imposer sur la scène artistique. Il anime les fêtes familiales et enregistre des cassettes, à l’exemple des sublimes chansons »Chefte H’mama », »Hbak ghamama » dont les paroles et les musiques sont de Rachid Benani. Chanteur populaire par excellence, Aziouz Raïs a su, au fil des années, conquérir le cœur des amoureux de la chanson Chaâbi, son nom est toujours relié à la réjouissance aux fêtes de mariage. Une de ses nombreux fans avait écrit sur twitter : « Il vous suffit de me mettre dans une voiture avec du Aziouz Raïs pour que j’aie l’impression d’avoir la bague au doigt en robe blanche ».
L’artiste qui avait connu le succès avec de nombreux « Q’sid » et titres comme « Ghanou » et « Zanouba », ne se produisait que rarement sur scène depuis quelques années. Adieu l’artiste !
M. Seghilani