Ceux qui ont douté, ne serait-ce qu’un seul instants, des capacités des Verts de poursuivre sur leur lancée de la CAN après leur nul concédé contre la RD Congo se sont vite rattrapés. Le match contre la Colombie, que tout le monde qualifiait de test grandeur nature pour les protégés de Belmadi, a été passé avec succès.
En effet, les camarades de Mahrez, le héros du match avec un doublé et une passe décisive, n’ont fait qu’une bouchée de leur adversaire du jour, pourtant huitième au classement Fifa. Une prestation qui ne fera sans doute que mettre davantage en confiance les Algériens en vue de leurs prochaines échéances, eux qui aspirent à se qualifier à la prochaine coupe du monde et y faire un parcours de premier ordre.En tout cas, dans ce match contre la Colombie, les Algériens, soutenus par pas moins de 40.000 de leurs compatriotes établis en France, et même ailleurs en Europe, ont retrouvé leur principal atout de la précédente CAN, à savoir la ‘’grinta’’. Ils ont également retrouvé leur réalisme qui leur a permis de mettre trois banderilles dans la cage de la formation sud-américaine, qui n’a plus perdu depuis neuf matchs au cours desquels elle n’a encaissé que deux buts.
Cela suffit, on ne peut mieux, pour illustrer cette montée en puissance des Fennecs depuis l’arrivée de Djamel Belmadi aux commandes techniques des Verts, une montée en puissance traduite par cette série de 15 matchs sans défaite, synonyme d’un nouveau record en la matière dans l’histoire de la sélection algérienne. Le précédent ayant résisté pendant près de 19 ans, fut à l’actif du feu Abdelhamid Kermali, l’entraineur qui avait mené l’équipe nationale à s’offrir son premier trophée continental en 1990.
Outre ce record battu par Belmadi, ce dernier aura également réussi à venger son ancien sélectionneur en ‘’Club Algérie’’, en l’occurrence, Rabah Madjer qui s’était incliné contre l’actuel coach de la Colombie, Carlos Queiroz, il y a de cela près d’une année et demi, quand ce technicien portugais d’origine brésilienne dirigeait l’Iran.
En tout cas, Queiros s’y attendait avant ce match, et il savait bien qu’il allait affronter une tout autre sélection nationale par rapport à celle qu’il avait battue en mars 2018. «Le football c’est toujours une surprise. Quand on a joué avec l’Iran face à Madjer, l’équipe était très créative, un jeu intense mais maintenant les joueurs sont plus concentrés et plus disciplinés», a-t-il déclaré en conférence de presse d’avant-match, avant d’ajouter : «Les Algériens ont très bien joué en Coupe d’Afrique, j’ai vu tous les matchs. Je pense que l’Algérie a fait de grands progrès, discipline, organisation et le tout basé sur un football très moderne et très offensif ».
Une chose est sûre : Queiros a dû le vérifier à ses dépens, avant-hier à Lille, et il a du reste lui-même reconnu après la rencontre qu’il a fait face cette fois-ci à un adversaire très solide.
Hakim S.
