L’université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou continue d’être paralysée par le débrayage des enseignants, qui ne veulent pas lâcher prise avant de voir leur revendication sérieusement prise en charge par les responsables concernés. D’ailleurs, des centaines d’enseignants de différentes facultés de l’université de Tizi Ouzou ont battu, lundi, le pavé à l’occasion d’une marche pacifique du campus Hasnaoua vers le siège de la wilaya, pour demander la prise en charge de doléances socioprofessionnelles. Lors de cette manifestation initiée par les représentants locaux du Conseil national de l’enseignement supérieur (CNES), les participants ont brandi des banderoles sur lesquelles est écrit « Stop à la destruction de l’université, à la dévalorisation des diplômes et au bradage de la formation », « Pas de promesses, on veut des solutions » et « enseignant universitaire, un salaire de misère ».
Les revendications se résument, entre autres, à la valorisation de l’expérience de l’enseignant par, notamment, la révision du statut particulier de l’enseignant-chercheur, la révision à la hausse de salaires des enseignants chercheurs, la mise en place d’un système de revalorisation salariale annuel pour tous les salariés et l’inscription de nouveaux programmes de logements pour la prise en charge de toute la demande exprimée par les enseignants.
La communauté d’universitaires veut ainsi maintenir sa grève illimitée surtout en cet période des examens. Il faut noter par ailleurs, qu’avec des effectifs progressant rapidement, l’université de Tizi Ouzou a continué à s’étendre au sud-est de la ville pour s’implanter dans un premier temps sur un nouveau campus, l’ancienne ferme Bastos, pour abriter tout le pôle de Technologie et plusieurs cités universitaires, et dans un second temps sur le nouveau campus de Tamda.
Actuellement, au titre de l’année universitaire en cours, la même université comprend neuf facultés regroupant vingt neuf départements, et assure la formation de 49 392 étudiants. Avec la grève enclenchée depuis plus de 15 jours, le torchon continue de brûler entre les enseignants universitaires et l’administration qui observe, jusque là, selon les protestataires, un silence radio à leurs revendications.
M. Yassini