La Conseillère humanitaire auprès de l’envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Najat Rochdi, a réitéré jeudi à Genève, son appel aux états membres pour qu’ils soutiennent les priorités humanitaires immédiates de l’ONU pour ce pays, estimant que les besoins «sont énormes».
S’exprimant lors d’une réunion du groupe de travail humanitaire du Groupe international de soutien pour la Syrie (GSE) Mme Rochdi, citée par des médias, a souligné que les besoins humanitaires sont «énormes» en Syrie. «Une intensification alarmante de la violence se poursuit dans le nord-ouest de la Syrie», a-t-elle indiqué, faisant état d’au moins 350 civils tués lors des récentes hostilités dans la zone de désescalade d’Idleb. La haute fonctionnaire onusienne a signalé que les attaques contre les infrastructures civiles «se poursuivent», y compris contre les établissements de santé, 35 d’entre eux ayant déjà été confirmés cette année, ajoutant que des morts parmi les civils victimes de frappes aériennes ont également été récemment signalés. Mme Rochdi a également évoqué la situation dans le camp d’Al Hol, dans le nord-est de la Syrie, la qualifiant «d’insoutenable» pour environ 70 000 personnes, dont une grande majorité de femmes et des enfants syriens et iraquiens. Les conditions sont également désastreuses dans le camp de Rukban. «Les droits et l’intérêt supérieur des enfants doivent être mis au premier plan du processus décisionnel», a-t-elle dit, réitérant l’appel récemment lancé par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), pour améliorer l’accès humanitaire et la protection des enfants, notamment par la réintégration dans les communautés locales et le retour dans leur pays d’origine en toute sécurité, conformément au droit international humanitaire et aux normes internationales», a-t-elle poursuivi.
L’ONU estime que 11,7 millions personnes ont besoin d’assistance, dont 5 millions se trouvent dans une situation extrêmement précaire.