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SPÉCULATION ET DÉTENTION DE PRODUITS PÉRIMÉS : Les contrevenants radiés du Registre du commerce

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Le ministre du Commerce, Kamel Rezig a indiqué que son secteur aengagé la radiation des commerçants dont la culpabilité a été prouvée en matière de spéculation, monopole ou vente de produits périmés. Au volet approvisionnement alimentaire, le ministre rassure les citoyens de la disposition de l’Algérie à assurer tous les produits et marchandises dont ils ont besoin pour faire face à la pandémie et en tenant compte du pire scénario de sa propagation. C’est dans un entretien accordé à l’APS que Kamel Rezig a annoncé des mesures prévoyant la radiation de tous « les commerçants illégaux, les spéculateurs et ceux qui vendent des produits périmés », faisant état de la saisie d’importantes quantités de marchandises dont la durée de validité est dépassée. Dans ce contexte, le ministre du Commerce a indiqué que les produits saisis lors des différentes opérations, ont été mis « à titre exceptionnel » à la disposition des walis en tant que réserves à partager aux nécessiteux, au lieu de les orienter vers la direction des Domaines comme le stipule la loi, soulignant la mise en place, dans chaque wilaya, d’une instance ayant pour mission la distribution des aides aux catégories nécessiteuses.

Le consommateur appelé à changer de comportement
Impactés durant les premières semaines de la propagation du coronavirus, suite aux mesures limitant les rassemblements à travers la fermeture des grands espaces de vente, l’activité commerciale a suscité chez le citoyen une frénésie d’achat pour stocker. Face à cet état de fait observé devant les magasins de vente de la semoule, pain, lait et autres denrées de produits de première nécessité, Rezig a expliqué que  la forte demande sur les produits alimentaires, « beaucoup plus importante que les prévisions » et la multiplication des quantités consommées ont entraîné une rupture des stocks en très peu de temps ; toutefois, le ministère a réussi par une série de mesures, a-t-il assuré, à stabiliser les marchés, que ce soit pour les produits alimentaires ou les fruits et légumes, à travers les 48 wilayas. Dans ce cadre, le premier responsable du secteur a incité les citoyens à un changement de comportement de consommation, indiquant que la dernière période a enregistré la consommation de deux mois de produits alimentaires, en particulier le blé dur (semoule), ce qui a provoqué une stagnation de l’activité des boulangeries. Rassurant de ce fait que les quantités de produits alimentaires disponibles en stock sont suffisantes pour un approvisionnement jusqu’au premier trimestre de 2021. Évoquant les différents contacts avec les fournisseurs et les producteurs ayant permis au secteur de rétablir la stabilité du marché, notamment en ce qui concerne la semoule, le ministre a rappelé les mesures de vente directe par les minoteries aux citoyens, afin de réduire la pression, après les instructions données aux 48 directeurs de wilaya et 8 directeurs régionaux. Cette opération s’est répercutée sur les prix qui ont baissé à un niveau « raisonnable » après une flambée spectaculaire durant les premiers jours de cette crise sanitaire, a-t-il ajouté.

Un stock alimentaire tenant compte du « pire scénario »
Dans le même entretien le ministre du Commerce a affirmé que « l’Algérie a importé tout ce dont elle a besoin en termes de produits et de marchandises, en tenant compte du pire scénario de propagation de la pandémie du coronavirus (covid-1) ». Ajoutant que le mouvement du commerce extérieur de l’Algérie (importations et exportations), se poursuit à un rythme normal, dans le respect des mesures préventives rigoureuses appliquées depuis la propagation du coronavirus, soulignant que la décision de fermeture des frontières excluait le trafic commercial. Rezig a souligné que la décision interdisant l’exportation de certains produits médicaux et alimentaires de « manière provisoire », dont la liste a été établie dans le but de satisfaire les besoins du marché national,  « n’est pas appliquée avec effet rétroactif », précisant que toutes les opérations entamées avant sa promulgation seront finalisées et il y va de même pour les transactions effectuées avec des pays comme la Tunisie, la Libye et la Mauritanie dans le cadre de conventions signées auparavant.
Sarah Oubraham

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