Entamée dimanche, la grève surprise des travailleurs du transport ferroviaire s’est poursuivie hier et reste ouverte jusqu’à la satisfaction de leurs revendications. Ce débrayage engendre depuis son lancement, des perturbations de la circulation des trains dans certaines lignes notamment au niveau de la capitale. Il est essentiel de rappeler que les cheminots n’en sont pas à leur premier débrayage. Vers la fin du mois de mai passé, ces derniers avaient tenu des rassemblements au niveau de la Centrale syndicale pour exiger la mise en place d’une commission devant assurer le processus de réélection de nouveaux membres de leur fédération. Les contestataires reprochaient aux actuels représentants de la fédération de ne pas avoir intervenu et discuté avec les responsables pour l’application du nouveau SMIG fixé à 20 000Da. Quelques jours après la tenue de ce rassemblement, la SNTF annonce l’entame du processus d’étude des mécanismes pour l’application du décret présidentiel fixant le salaire minimum national garanti à 20 000 Da, avec effet rétroactif depuis juin 2020. La même entreprise a noté dans le même document avoir adressé des correspondances à l’Union nationale des travailleurs des lignes ferroviaires les invitant à se mettre au tour d’une table et de discuter autour de ce dossier, expliquant que le retard à l’origine de la non-application de ce décret était dû à la charge impliquée par le versement des primes du Covid pour les travailleurs ayant assuré leurs postes durant cette période de pandémie. Samedi dernier, la SNTF annonce l’application concrète du décret cité auparavant, soulignant avoir invité les partenaires sociaux à des négociations, en mai dernier, pour la mise en place d’un échéancier de versement des rappels aux travailleurs en tenant compte de la situation financière que traverse la société.
Ania Nch
