Des scènes de grande liesse ont sorti, samedi soir, la ville de Sétif de sa torpeur, des milliers de supporters ayant investi les places et les artères de la cité d’Ain Fouara pour crier leur joie à la suite de la victoire de l’ES Sétif en Supercoupe d’Afrique devant le Ahly du Caire aux tirs au but. Le silence dans lequel était plongée la ville pendant la retransmission du match a laissé place à un indescriptible boulevard plein de monde aussitôt après l’arrêt du dernier tir au but égyptien par le keeper sétifien Sofiane Khedaïria. Tel un diable surgissant de sa boîte, des jeunes et moins jeunes supporters déferlèrent dans l’agglomération sétifienne pour se masser d’abord devant la fontaine d’Ain Fouara avant de se déployer sur l’avenue du 8-Mai 1945 puis dans de nombreux autres quartiers, créant, malgré un froid très vif et une pluie intermittente, cette ambiance des grands soirs que vit traditionnellement Sétif après les grandes victoires de son équipe-phare. En plus des dizaines de véhicules pleins à craquer klaxonnant à tout-va, tout «l’attirail» habituel était de sortie. Fumigènes, pétards, banderoles, fanions et cris de joie se mêlant aux youyous des femmes, ont offert un spectacle de grande fête aux quatre coins de l’antique Sitifis. Une allégresse synonyme de libération, qui ne peut être mesurée qu’à l’aune de l’insoutenable suspense qui étreignit les poitrines des fans des « Noir et Blanc » durant les 95′ que dura cette rencontre marquée par l’égalisation égyptienne à l’ultime seconde du match par Motaeb.