Les travaux de la réunion des chefs de mission des premiers Jeux scolaires africains se sont clôturés mardi à Alger. Pendant deux jours, les représentants des 54 Comités nationaux olympiques d’Afrique ont dessiné les contours d’un projet sportif d’envergure destiné à préparer l’élite sportive de demain.
Alger a été, les 19 et 20 mai, le centre névralgique du sport scolaire africain. En accueillant les chefs de mission des 54 Comités nationaux olympiques d’Afrique (CNO), l’Algérie a officiellement lancé le compte à rebours des premiers Jeux scolaires africains, prévus cet été dans les villes de Skikda, Annaba, Sétif et Constantine. Placé sous le haut patronage du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, cet événement est coorganisé par l’Association des Comités Nationaux Olympiques d’Afrique (ACNOA), dirigée par l’Algérien Mustapha Berraf, et la Fédération Internationale du Sport Scolaire (FISS). Il s’inscrit dans une stratégie ambitieuse visant à faire émerger de jeunes talents sportifs tout en diffusant les valeurs de l’olympisme dès le plus jeune âge.
Durant ces deux journées, les échanges ont porté sur les enjeux, les attentes et l’organisation logistique de ce rendez-vous inédit. « La tenue de cette réunion marque une étape décisive dans notre ambition commune de bâtir une Afrique sportive dès l’école, dès l’enfance et dès aujourd’hui », a affirmé Mustapha Berraf dans son allocution d’ouverture, saluant l’engagement et le soutien constant des autorités algériennes.
Un tremplin vers les grandes compétitions
L’objectif de ces Jeux est clair : offrir aux jeunes athlètes, âgés de 14 à 17 ans, une véritable rampe de lancement vers les grandes compétitions internationales, à commencer par les Jeux africains de la jeunesse de Luanda (décembre 2025), les Jeux olympiques de la jeunesse de Dakar (2026) ou encore les Jeux olympiques de Los Angeles (2028). Les disciplines retenues, au nombre de 25, vont de l’athlétisme à la natation, en passant par les sports de combat (judo, taekwondo), les sports de glisse (skateboard), le beach-volley ou encore les sports collectifs comme le basketball 3×3 et le football. Chaque zone régionale africaine pourra engager deux équipes nationales dans les disciplines collectives, dans un souci de représentativité équilibrée. Mais ces Jeux n’auront pas pour seule vocation la performance. Le sport est ici envisagé comme un outil d’éducation, de citoyenneté et de cohésion entre les nations africaines. « Ce séminaire est une étape clé. Il nous permet de mutualiser nos compétences et de garantir la réussite de l’événement », a rappelé le président de l’ACNOA.
En accueillant cette réunion préparatoire de haut niveau, l’Algérie confirme son statut de pays moteur du développement sportif sur le continent. La mobilisation des institutions, l’implication des collectivités locales des quatre villes hôtes, ainsi que la coordination entre les différentes instances sportives démontrent une réelle volonté politique de faire de ces Jeux un succès continental. Cette manifestation représente aussi une vitrine pour promouvoir le sport scolaire national et renforcer le positionnement de l’Algérie dans la diplomatie sportive africaine. Elle coïncide avec un moment stratégique, où les regards sont déjà tournés vers les prochaines étapes internationales du sport jeune.
L’Afrique sportive de demain se construit aujourd’hui dans les classes, les stades et les échanges comme ceux qui viennent de s’achever à Alger.
M. A. T.
