Les premières révélations sur les causes du crash de l’Airbus A320 de Germanwings, filiale de la compagnie allemande Lufthansa, qui s’est écrasé dans la région des Alpes françaises, mardi dernier, viennent de tomber. Ainsi, le copilote de l’avion du vol en provenance de Barcelone et qui devait rallier Düsseldorf (Allemagne), est soupçonné d’avoir provoqué volontairement l’accident de l’appareil, et qui a coûté la vie, pour rappel, à tous les passagers (150 morts, dont 6 membres de l’équipage).
Ce sont les premiers résultats de l’enquête menée par la juridiction compétente de Marseille. En effet, le procureur de cette ville a indiqué, avant-hier, que la boîte noire désigne le copilote, Andréas Lubitz, de nationalité allemande, âgé de 28 ans, qui était seul aux commandes de l’Airbus A320, comme responsable direct de l’écrasement de l’avion, en précisant même qu’il avait commis un acte volontaire causant la descente de l’appareil, rapportent les sites de plusieurs quotidiens français. En outre, il a révélé encore que «Andreas Lubitz avait refusé d’ouvrir la porte de la cabine de pilotage au commandant de bord, sorti un moment de la cabine pour aller aux toilettes, et il a actionné les commandes activant la descente de l’appareil», a-t-il déclaré, selon le site français «Nice Matin».
Cette épenthèse a été renforcée par une autre révélation. En effet, les autorités allemandes ont mené une enquête de leur côté, en examinant des objets du mis en cause, après avoir mené une opération de perquisition du domicile de ce copilote. Après l’examen des objets récupérés chez lui, les enquêteurs ont trouvé des documents attestant de l’infirmité d’Andréas Lubitz.
Il s’agit de formulaires «d’arrêt maladie détaillés, déchirés» et qui sont liés directement «au jour des faits», assure le parquet de Düsseldorf, dans un communiqué rendu public, hier, sans pour autant indiquer précisément la maladie contractée par le jeune copilote allemand. Néanmoins, selon le même parquet, ces documents qui confirment bien cette pathologie et les traitements y afférents, appuient l’autre thèse selon laquelle, Andréas, aurait caché cette maladie à son employeur et son environnement professionnel.
Par ailleurs, la presse allemande a rapporté, hier, que le copilote a souffert d’une grave dépression lorsqu’il était en formation il y’a 10 ans, alors que ses proches ont indiqué qu’il est « sportif » et est « très compétent », rapporte-t-on.
Familles des victimes choquées
C’est ce que confirme d’ailleurs son employeur, Car Sten Spohr, patron de Germanwings, de la compagnie mère Lufthansa. En effet, il a divulgué que son jeune employé avait interrompu sa formation « durant un certain temps », a-t-il assuré. Les révélations de l’enquête qui ont démontré la responsabilité du copilote dans la mort de 149 personnes, ont mis en colère les familles de ces victimes, plongées dans la consternation après avoir entendu l’information. D’aucuns ont exprimé leur indignation du fait que le copilote était dépressif et qu’il présente une pathologie qu’il avait dissimulé pour mettre en péril des dizaines de vies humaines, où lui-même faisait partie. Cet avis est partagé par le directeur de l’école publique dans laquelle les 16 enfants allemands péris dans ce crash, suivaient leur scolarité. Le patron de Lufthansa lui-même s’est dit choqué. «Nous sommes abasourdis ici à la Lufthansa, ici à Germanwings. Il n’y a pas le moindre indice sur les raisons qui ont pu pousser Andreas Lubitz à un tel geste » a réagi Carsten Spohr, rapporte « Nice Matin ».
F. Guellil