En dépit de quelques insuffisances enregistrées ici et là, la rentrée scolaire s’est bien déroulée dans de nombreux établissements scolaires à travers les 32 communes que compte la wilaya, a déclaré le directeur de l’éducation lors d’un point de presse organisé au siège de la direction de l’éducation.
Reconnaissant le problème de la surcharge, le directeur dira que cela représente moins de 05% et que des mesures palliatives ont été prises pour y remédier avec le recours à la double vacation et le problème sera résolu une fois que les projets relatifs à la réalisation des structures éducatives seront livrées. Pour cette année il a été livré (06) nouveaux établissements scolaires. Il s’agit de trois écoles primaires dont deux ont été réalisées dans la commune de Si Mustapha et une autre à la nouvelle ville de Dellys. Un nouveau CEM à Thénia et 02 nouveaux lycées livrés dans la commune de Timezrit et à Ouled Aïssa. Même insuffisantes, ces établissements neufs vont combler un tant soit peu le déficit en manque de places pédagogiques et améliorer les conditions de scolarité des élèves au niveau des 03 paliers où l’année passée les effectifs de certaines écoles ont atteints 50 élèves par classe. A Si Mustapha, certaines écoles primaires fonctionnaient l’année passée à plus de 50 potaches par classe comme ça était le cas à Si Mustapha et dans d’autres écoles. Ainsi la pression dans le collège sera allégée notamment au niveau de Si Mustapha et de Thénia et les lycéens des localités de Timezrit et Ouled Aissa vont enfin poursuivre leur cursus scolaire dans leurs localités respectives sans être contraints à faire des kilomètres aux Issers pour les premiers et à Bordj-Ménaiel pour les seconds. Il a été procédé cette année aussi, à l’ouverture de deux demi-pensions au niveau des CEM de Sidi Daoud et du lycée de la nouvelle ville de Dellys. « Le problème réside dans la lenteur de réalisation des projets et le manque d’assiettes de terrain », dira le directeur de l’éducation car cet état de fait est le véritable problème auquel est confronté le secteur car à quoi va servir le ‘’dégel ‘’des projets quand la réalisation dure des années et que des assiettes de terrain n’existent pas pour lancer les projets, s’interroge-t-il. « Nous trouverons toutes les solutions adéquates pour améliorer le cursus scolaire de nos enfants », s’est engagé le directeur en invitant tous les partenaires, autorités, parents d’élèves à y contribuer. Dans le volet lié à la langue amazighe, le premier responsable de l’éducation a exprimé une satisfaction puisqu’un nombre important d’élèves s’y intéresse dans les 03 trois paliers et dans plusieurs localités. Cette amélioration est due dira-t-il aux efforts fournis par la tutelle avec la création de postes budgétaires pour l’enseignement de cette langue. Il est à rappeler que le secteur de l’éducation de Boumerdès a bénéficié depuis 2014 de pas moins de 114 opérations pour la réalisation de 80 écoles, 20 CEM et 14 lycées mais une grande partie des projets ne sont pas encore lancés. Cet état de fait va encore engendrer les mêmes problèmes de surcharge voire les mêmes les à l’exemple des nouvelles cités dépourvues en majorité d’infrastructures éducatives. Malgré l’intérêt porté à l’école par les autorités de la wilaya pour y remédier aux flagrantes insuffisances constatées, une grande partie des établissements primaires restent livrés à eux -mêmes. Lors d’une rencontre ayant regroupé tous les acteurs du secteur éducatif de la wilaya au mois de mars dernier, l’inspecteur général de la wilaya a établi un état exhaustif de la situation des écoles primaires. Pas moins de 83 écoles qui ont des portes et les vitres des fenêtres cassées, ajoutant que 57 autres n’ont pas de clôture, 132 ont des sanitaires insalubres et 97 présentent des infiltrations d’eau. Selon le rapport, 47 écoles ne sont pas raccordées ou alimentées en eau potable et 197 autres dépourvues en gaz naturel. A cela s’ajoute l’absence de la connexion internet pourtant lancée en grandes pompes par les autorités qui ont promis de doter toutes les écoles de cet outil moderne. Les cycles moyen et secondaire n’échappent pas à cette situation déficiente qui est présente dans une grande partie des localités de la wilaya avec cette particularité d’absence d’infrastructures sportives et culturelles. Le déficit en places pédagogiques, en cantines scolaires, en demi-pensions, en transport scolaire et autres sont des contraintes soulevées à chaque rentrée scolaire qui nécessitent des solutions courageuses et urgentes pour remédier à cette déficience chronique. Se voulant rassurant, le premier responsable de la wilaya Abderrahmane Madani Fouatif , s’est engagé à plusieurs occasions d’œuvrer à améliorer ce secteur vital en insistant sur le respect de réalisation des projets et sur l’amélioration des conditions d’apprentissage dans les écoles en dotant ces dernières de toutes les commodités y afférentes .L’instauration du prix de la meilleure école’’ Top School’’ est un exemple qui a donné ses fruits puisque nombreuses sont les écoles qui ont amélioré les conditions de vie dans les établissements où l’hygiène et la propreté y sont mis en exergue donnant ainsi une meilleure image de l’école. Néanmoins cette année encore, des milliers d’élèves ont poursuivi leur scolarité dans des classes surchargées ou roulantes en attendant une amélioration en matière de pédagogie et de meilleures conditions y afférentes à leur cursus scolaire.
B. Khider
