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RÉDUIRE DE 400 MILLIONS DE DOLLARS LA FACTURE D’IMPORTATION DES MÉDICAMENTS : Le défi immédiat de Benbahmed

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Selon le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed, la filière de l’industrie du médicament en Algérie pourrait, sur une courte période, contribuer à réduire d’environ 400 millions de dollars la facture d’importation de ces produits.

Il en veut pour solution palliative à l’importation, pour un objectif fixé à l’horizon 2025, l’Algérie, à travers les capacités de son industrie pharmaceutique, envisage d’exporter des quantités de médicaments égales à celles qu’elle importe, « pour rééquilibrer ses comptes ».
En effet, intervenant, hier, sur les ondes de la chaîne 3 de la Radio algérienne, le ministre de l’Industrie pharmaceutique a fait savoir que la relance attendue de la filière de l’industrie du médicament en Algérie, dont certains secteurs étaient bloqués durant de nombreuses années par des groupements d’intérêts, pourrait sur une courte période, contribuer à réduire d’environ 400 millions de dollars la facture d’importation de ces produits. Selon lui, le plan de relance de la filière des produits de soins lui permettra de renforcer notablement sa production et de s’ouvrir progressivement vers les marchés à l’étranger. « Le Plan d’urgence adopté en faveur de cette branche d’activité va notamment permettre de lever les nombreux obstacles dont elle a été l’objet de longues années durant, de la part « d’oligarques », avec comme résultat », s’indigne-t-il, les blocages de production de dizaines d’entreprises.
Benbahmed impute également cette situation aux multiples entraves d’ordre bureaucratique et à des personnes étrangères à la production pharmaceutique, la « issaba », précise-t-il, qui a bloqué l’Algérie de 2017 à 2020 », ajoutant qu’elle faisait des manœuvres pour freiner cette filière.
À propos de l’Agence nationale du médicament, créée en 2012 et dotée d’un siège et d’un budget, le ministre fait observer qu’elle n’a aucune existence « de fait », parce que, expliqua-t-il, elle n’a, à ce jour, pas été dotée de textes réglementaires ni de moyens propres à lui permettre d’assumer ses missions de régulation. Aujourd’hui, « il y a des centaines et des centaines de dossiers » qui parviennent à cette agence pour être enregistrés, mais, faute de moyens, elle n’est pas à même de les prendre en charge », déplore-t-il. De l’entrée en production attendue d’une quarantaine d’entreprises de production de produits de soins, Benbahmed annonce, à titre d’exemple, qu’à partir de septembre l’une d’elles va produire un traitement, « jusqu’ici sous monopole », pouvant être utilisé contre la Covid-19.
Sarah O.

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