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Réactions de partis politiques et de la scoiété civile : Entre désapprobation et soutien à demi-mot

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Le chef de l’État a reçu, hier, au siège de la présidence de la République, les membres de l’Instance de dialogue et de médiation conduite par son coordinateur national, Karim Younès. Lors de cette audience, les membres du Panel ont remis à Abdelkader Bensalah le rapport final de leur consultation avec les différents partis et acteurs de la scène nationale. Ce document s’articule autour de trois grandes revendications, à savoir : le départ du gouvernement Bedoui, comme gage de bonne volonté et de transparence, ainsi que la révison partielle de la loi électorale et la mise en place de l’Instance indépendante d’organisation et de surveillance de élections.En réaction à cette démarche, ses tenants et ses aboutissants, des partis politiques et de la société civile nous ont fait part de leurs avis sur le Panel qui vient d’achever sa mission après plus d’un mois et demi de sa création.

Le FFS : «Ce genre d’instances visent à perpétuer le régime»
« C’est clair que notre feuille de route ne s’inscrit pas avec les objectifs du panel», nous rappelle, hier, le PS du FFS, Hakim Belahcel. D’ailleurs, « le panel a sûrement reçu des instructions pour qu’il ne nous rencontre pas. Nous, les partisans de la transition et de la constituante», estime Belahcel. Dès le début, poursuit-il, «l’alternative a affirmé que ce panel ne réussira pas dans sa mission parce qu’il est en contradiction avec les aspirations du peuple algérien. Le pouvoir et le panel sont en train de perdre du temps pour le règlement de la crise». «Les instances de ce genre ne visent qu’à perpétuer le régime», affirme encore le PS du vieux parti d’opposition. Pour le FFS, qui évoque l’échec du panel, «nous subissons des pressions et des répressions et ce panel n’a même pas eu le courage de dénoncer tout ça. Karim Younès et ses compagnons sont là «pour exécuter les ordres qui viennent du pouvoir réel», sermonne le FFS.

Le SATEF : «Le panel a été créé pour gagner du temps»
De son côté, Boualem Amoura, SG du Satef, a qualifié la rencontre de Bensalah avec Karim Younès de «non-évènement ». «Karim Younès a fait du cinéma depuis que sa commission a été installée le 25 juillet passé. Ils lui ont donné tous les moyens de l’État qu’ils ont mis à sa disposition, ce qui est une dilapidation de l’argent public», accuse notre interlocuteur. Le panel, selon Amoura, «a échoué dans sa mission car il n’a pas pu sortir rencontrer le peuple». Cependant, Younès d’après le président du SATEF, «nous a fait revenir au point de départ, nous a fait perdre un mois de plus et de l’argent public», dénonce Amoura. «Le panel a été créé pour gagner du temps, son objectif est de casser le mouvement populaire. En plus il ne tient pas sa promesse de tenir une conférence nationale avant de déclarer son annulation».

Le SNAPAP : «La mission du panel a changé après…»
Pour Rachid Malaoui, président du SNAPAP, le peuple a répondu au panel depuis sa création, le 25 juillet ,en le rejetant. «La mission du panel était le dialogue avant qu’elle prenne un autre chemin», rappelle Malaoui, qui explique : «Après que le chef d’état-major de l’ANP a appelé à la convocation du corps électoral, la mission du panel a changé». Un panel qui «a été chassé dans toutes les wilayas et qui n’a pas pu se défendre malgré le soutien du pouvoir,  comment peut-il traduire les revendications du mouvement ?», s’interroge-t-il. Le président du SNAPAP a affirmé que par le panel, «le pouvoir voulait imposer au peuple un changement, or, précise Malaoui, c’est juste changer les figures, mais garder les pratiques».

LE MSP : «Il n’y a que le peuple qui peut juger le travail du panel»
Abderrahmane Saïdi, responsable au MSP et ex-président du Conseil consultatif (Majliss Echoura), reste sur ses gardes concernant le panel. Le cadre du parti, dirigé par Abderrezak Makri, s’est abstenu de faire un commentaire sur le rapport final de l’instance de Karim Younès ou de l’évaluer.
Interrogé hier, Saïdi s’est contenté de dire qu’il «encourage l’organisation des élections dans les meilleurs délais, affirmant que les membres de la commission d’organisation et surveillance des présidentielles devront être bien choisis». Pour le député du parti de Makri, «il n’y a que le terrain qui peut juger le travail du panel».
Sarah Oubraham

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